L’association Foodwatch dépose plainte avec constitution de partie civile sur les pratiques frauduleuses du groupe Sources Alma et de Nestlé.
L’association Foodwatch dépose deux nouvelles plaintes pour tromperie contre les géants des eaux minérales.
Des révélations de fraude massive
C’est un scandale gigantesque : des milliards de bouteilles qui n’avaient plus rien d’une eau minérale naturelle ou de source ont été vendues en France, a révélé Foodwatch. Désormais, il est temps que Nestlé Waters (Perrier, Vittel, Hépar, Contrex, San Pellegrino, etc.) et Sources Alma (Cristaline, Vichy Célestins, St-Yorre, Chateldon, etc.) rendent des comptes. En effet, ces géants de l’industrie auraient illégalement filtrées leurs eaux en bouteille. Peut-on encore parler d’eau de source ou d’eau minérale naturelle dans ce cas ?
« Suite à ces révélations de fraude massive et malgré les plaintes de foodwatch, ces groupes jouent la carte du silence, souligne l’association. Ne les laissons pas faire : ensemble, faisons pression sur ces géants de l’eau en bouteille qui se croient tout permis, afin qu’ils rendent des comptes sans attendre ! » L’association Foodwatch va donc déposer plainte à Paris avec constitution de partie civile afin d’obtenir qu’un juge d’instruction se penche sur le dossier de ces pratiques frauduleuses du groupe Sources Alma et de Nestlé.
Des décennies de fraude
Suite à la première plainte déposée par Foodwatch, en février 2024, le tribunal d’Épinal avait décidé de clore le dossier à l’encontre de Nestlé Waters Grand Est. Payer deux millions d’euros de dommages et intérêts via une transaction financière avait ainsi permis à Nestlé de ne pas répondre aux questions. « Parce que l’impunité dans cette affaire est inacceptable, parce que les autorités qui savaient ont fait le choix de se taire, parce que le droit européen protège les consommateurs, parce que les faits sont graves et la fraude massive, Foodwatch redépose donc deux plaintes avec la volonté de voir un ou une juge d’instruction s’emparer enfin de ces affaires et les porter jusqu’aux procès », détaille l’association.
Foodwatch demande la liste exhaustive des produits frauduleux et des produits concernés par ces contaminations ou risques de contaminations, les marques et les lots de bouteilles concernés ainsi que leur date de commercialisation. L’association n’hésite pas à parler d’une affaire de fraude massive qui touche le monde entier depuis des décennies. Plus largement, elle se pose également des questions sur la complaisance de l’État, voire sa responsabilité : « Nous voulons savoir. Nous voulons un procès et des sanctions exemplaires. Ça suffit de se croire au-dessus des lois et de tout le monde ».
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