L’accumulation de déchets plastiques dans le Pacifique Nord ne cesse de s’aggraver, selon une toute nouvelle étude à ce sujet.
Entre 2015 et 2022, l’ONG Ocean Cleanup a suivi la croissance du « vortex de déchets du Pacifique Nord ».
De très nombreux nouveaux débris
Le constat est hélas des plus alarmants : en l’espace de sept années, le Continent de plastique a encore et toujours grandi. Depuis déjà 2015, l’ONG Ocean Cleanup – qui s’efforce de récupérer ce plastique flottant – suit de près les changements de ce vortex de déchets situé dans le Pacifique Nord, symbole de l’omniprésence de la pollution plastique sur notre planète s’il en est.
C’est sous l’influence du gyre subtropical du Pacifique Nord que cet amas s’est constitué, concentrant peu à peu au même endroit des déchets flottants venus de partout. En 2015, on estimait l’amas de débris plastiques flottants à environ 79000 tonnes. Selon le dernier rapport d’Ocean Cleanup tout juste publié dans Environmental Research Letters, « une fraction substantielle de ces matériaux (74 à 96 %) est nouvelle dans la région et ne résulte pas de la dégradation d’éléments plus gros déjà présents dans ces eaux il y a sept ans. »
Le souci des fragments plus petits
Pour l’ONG, qui se fonde sur l’analyse de plus d’un millier d’échantillons, « Il s’agit de la signature des processus de dégradation et de transport de la pollution plastique flottante accumulée dans l’environnement marin mondial au cours des dernières décennies. » Pour autant, il est aussi possible que les grands déchets se fragmentent via un mécanisme que les chercheurs n’ont pas encore identifié.
Ainsi, précise le rapport, entre 2017 et 2022, la concentration massique moyenne mesurée a augmenté pour les microplastiques et les mésoplastiques. Celle des objets plus grands n’a pas changé significativement en sept ans. « Alors que des mesures prioritaires en amont sont négociées et mises en oeuvre par les pays pour mettre fin à la pollution plastique, l’interception et l’élimination systématiques des matériaux hérités du milieu marin seront nécessaires pour atténuer de toute urgence la génération et l’accumulation de fragments de plastique de plus en plus petits à la surface de l’océan au cours des décennies à venir. »
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