Cette pollution est difficile à mesurer. Contenue dans l’atmosphère, l’ammoniac est essentiellement le résultat de l’agriculture et de l’élevage intensif. Les épandages de lisiers et les engrais chimiques en sont les principaux responsables.
Difficile de ne pas pointer du doigt l’agriculture et l’élevage intensif. En effet, la pollution à l’ammoniac est essentiellement liée aux épandages de fumier et aux engrais chimiques répandus sur les sols cultivés.
La pollution à l’ammoniac en augmentation dans le monde
Grâce à l’imagerie satellitaire, les chercheurs de l’Université du Maryland fournissent pour la première fois la carte des émissions d’ammoniac dans l’atmosphère entre 2002 et 2016. Et les résultats sont plutôt mauvais. L’ammoniac est en augmentation dans plusieurs régions du monde et stagne en France, malgré les efforts fournis.
L’ammoniac est un gaz impossible à mesurer par des stations situées au sol. Alors c’est le satellite Nasa Aqua(1) qui a permis sa quantification dans l’atmosphère. En plus des épandages de déjections d’animaux d’élevages, des d’engrais chimiques, la météo joue un rôle dans la dispersion ou non de ces molécules dans l’air.
© Université du Maryland
L’Inde et la Chine, mauvais élèves
Le fait qu’une grande partie de la population chinoise sorte de la pauvreté est une bonne nouvelle. Mais en contrepartie, ils sont plus nombreux à consommer régulièrement de la viande, ce qui favorise la multiplication des élevages et entraîne une augmentation de la présence d’ammoniac : 17 kilos d’engrais par an et par hectare provoquent une hausse annuelle de 3,5 % des émissions d’ammoniac.
En Inde, le problème est similaire. Les épandages ont augmenté de 7 kilos par an et par hectare entraînant une hausse des émissions de près de 5 %. Aux États-unis, dans le Midwest, les épandages ont augmenté d’1,5 kilo de nitrate à l’hectare entre 2002 et 2016 et ont entraîné une hausse annuelle moyenne de 2,6 %.
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