Aller au travail à vélo est bon pour la productivité mais aussi pour la santé et l’environnement. C’est décidé, pour la rentrée, je me mets au vélo !
L’indemnité kilométrique vélo, mesure qui permet aux entreprises d’indemniser les salariés qui vont au travail en vélo, continue sa belle existence après avoir été un temps menacée. Raison de plus pour aller au travail en vélo ! Vous voulez d’autres bonnes raisons ? Les voici :
C’est prouvé : aller au travail à vélo est un gage de productivité
Les études le montrent : rouler à vélo en ville permet de gagner du temps. Dixit la très officielle ADEME :
- Un vélo roule en moyenne à une vitesse de 15 km/h, contre 14 km/h pour une voiture ! Sachant que la moitié des trajets en milieu urbain sont inférieurs à 3 km, le vélo est de loin le mode de déplacement le plus rapide en zone urbaine dense sur ces distances, devant la voiture (et pensez au temps pour se garer) et les transports en commun.
Saviez-vous que le vélo est le moyen de transport le plus rapide en ville ? Dès que la distance à parcourir est comprise entre 1 et 5 km, le vélo est imbattable.
- La moitié des déplacements intra-urbains sont inférieurs à 3 km.
- Dans cette configuration, le vélo est le moyen de transport le plus rapide : 1/4 d’heure.
- Comparaison vitesse moyenne vélo-auto en ville : 15km/h contre 14 km/h.
Autrement dit, si vous vivez et travaillez dans la même ville, il n’y a pas photo. Finis les embouteillages et les énervements dès le matin.
Aller au travail en vélo n’a que des avantages © AnnaGorbenko
Autre point sur lequel on gagne du temps : le stationnement ! Là encore, plus besoin de chercher une place pendant 1/4h ou de se garer à des kilomètres du bureau. Le vélo s’attache au pied de l’immeuble et en un claquement de doigts, vous êtes frais et dispo pour commencer votre journée de labeur.
Vous comptabiliserez donc de précieuses minutes gagnées, et autant d’économies à la clé.
Comparatif vélo / auto pour aller au travail
Faisons un rapide calcul en comparant deux mêmes trajets domicile/travail, l’un en voiture, l’autre à vélo(1). Avec un bureau situé à 3 km du domicile :
- En voiture, je dépenserai 621 euros sur l’année, dégagerai 388,86 kg de CO2 et consommerai 151,95 litres équivalents en pétrole.
- À vélo, il ne m’en coûtera que 63 euros sur l’année et je ne produirai aucun gaz à effet de serre ni ne consommerai d’énergie.
Au point de vue santé, il est évident que le quart d’heure ou les 20 minutes à pédaler chaque matin et chaque soir ont un impact très positif. Beaucoup se plaignent du manque de temps pour pratiquer un sport. L’activité physique régulière permise par le trajet quotidien à vélo est bien plus salutaire que les 3 heures de sport mensuelles pour « rattraper le coup » !
C’est aussi prouvé : rouler à vélo préserve des maladies vasculaires et cérébrales, réduit les risques de cancer de 15 à 40 %, mais aussi de diabète et des maladies coronariennes. Qui plus est, se mettre au vélo permet de perdre 6 kg en moyenne dès la première année d’usage régulier !
Les cyclistes respirent moins de polluants que les automobilistes !
Et vous serez surpris : ce sont les cyclistes qui respirent le moins de polluants dans les rues citadines. Moins que les automobilistes enfermés dans l’habitacle de leur véhicule. Moins que les piétons. Les raisons de ce miracle ? Contrairement aux idées reçues, le cycliste est moins exposé que l’automobiliste à la pollution de l’air, même avec un taux d’inhalation plus élevé du fait de l’exercice. La pollution se concentre au ras du sol, or les cyclistes sont au-dessus des voitures.
Le vélo en ville procure des avantages individuels bien sûr, mais aussi collectifs.
On n’y pense pas forcément de prime abord, pourtant, le fait d’utiliser davantage le vélo que la voiture entraîne une plus grande longévité des infrastructures. En effet, elles sont beaucoup moins sollicitées par les cycles par rapport aux modes de transports motorisés.
Les espaces s’en trouvent moins saturés puisque les cycles ne nécessitent que peu d’espace pour le stationnement et le déplacement. Également, le commerce en ville est dynamisé. Il est plutôt facile de faire un crochet sur le chemin du retour pour faire ses courses à vélo chez le commerçant du coin.
Et se rendre au travail à vélo n’entraîne pas plus d’accidents dangereux
Halte aux idées reçues : si rouler entre les files de voitures est, hélas, impressionnant et pas rassurant pour les néophytes, rassurez-vous, le vélo est aussi le mode de transport le moins exposé aux accidents. Les cyclistes représentent 4,5 % des tués sur la route, alors que 13,4 % sont des piétons, 23,1 % sont des usagers des deux-roues, et la moitié restante sont des automobilistes.
Et vous n’êtes pas seul : deux millions d’urbains français vont au travail en vélo régulièrement. Le sentiment d’insécurité est le premier frein à l’utilisation du vélo, mais plus nous serons nombreux à vélo, moins le vélo sera dangereux !
Vous pensez ne pas avoir l’âge. Pensez VAE : avec une autonomie de 20 à 100 km, le Vélo à Assistance Électrique est une solution bien adaptée aux reliefs et aux distances plus longues, notamment à la campagne. Et si vous ne voulez pas acheter un vélo électrique en plus de votre vélo existant, des solutions innovantes existent, comme une roue amovible qui combine un moteur électrique.
Aller au travail à vélo : l’un des gestes les plus efficaces pour le climat
C’est simple, si tous les Européens enfourchaient leur vélo comme les Danois, nous aurions déjà rempli un quart de nos objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre dans le secteur des transports. Faire 10 km de vélo par jour au lieu de prendre sa voiture permet d’économiser 700 kg de CO2 en un an.
Dans la panoplie de l’écomobilité, il ne reste plus qu’à faire son choix. Vélo classique ou électrique, vélo pliant, trottinette… À chaque besoin sa solution deux roues ! Bref, plus d’excuse. L’avenir est au vélo !
Illustration bannière : Femme se rendant au travail en vélo – © Shutterstock.