Cyclone Irma : quel est le poids du changement climatique ?

Alors que le cyclone Irma bat des records d’intensité, on met en cause le changement climatique. Si la multiplication des phénomènes et leur ampleur sont des marqueurs de changements climatiques en cours, il reste toujours compliqué d’attribuer un événement ponctuel à une cause globale.

Rédigé par Pauline Petit, le 8 Sep 2017, à 10 h 20 min
Cyclone Irma : quel est le poids du changement climatique ?
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Le cyclone Irma a été enregistré hier comme le plus long en termes d’intensité. Il a généré des vents à 295 km/h pendant 33 heures, battant le record du typhon Haiyan : « du jamais vu dans le monde depuis le début de l’ère satellitaire », indique un prévisionniste de Météo France. Irma, qui passe à présent au large de Porto Rico, continue sa course meurtrière.

Après Harvey, on peut se demander pourquoi les cyclones gagnent en intensité ces dernières années : la faute aux changements climatiques ?

Le cyclone Irma bat des records, la faute au réchauffement climatique ?

On compte environ 80 cyclones par an, et la tendance est à la baisse. Parmi ceux-ci, peu atteignent la puissance maximale de 4 ou 5. Pourtant, « le nombre d’ouragans et de typhons de catégorie 4 ou 5 va augmenter», a indiqué au journal Le Monde le prévisionniste de Météo France Frédéric Nathan. La faute aux températures plus élevées, qui alimentent ces phénomènes météorologiques.

Pas plus de cyclones, mais plus de dégâts

La hausse des températures signifie donc des cyclones qui gagnent en intensité, mais également en précipitations : « l’atmosphère va se réchauffer et donc contenir plus d’eau. Cela veut dire plus de pluie« , indique Robert Vautard, climatologue au CNRS. On l’a vu avec le cyclone Harvey, les précipitations (et donc les inondations) sont la cause de dégâts majeurs.

Les chiffres du Planetoscope : nombre d’ouragans dans le monde

En outre, avec la montée du niveau des eaux, qui est elle-même corrélée de façon certaine au changement climatique, les vagues seront plus importantes sur les zones côtières et les îles notamment. Ce qui, comme pour Irma, entraînera des scènes apocalyptiques dans les Antilles notamment.

Ces manifestations ne sont pas sans rappeler le docu-fiction L’âge de la stupidité diffusé en 2009 qui se projetait dans l’avenir pour contraster la multiplication des catastrophes climatiques et l’insuffisante action au niveau mondial.

Car, si l’on n’est pas sûrs de l’augmentation du nombre et de la puissance des cyclones à cause du changement climatique, il apparait clairement que les dégâts matériels dus aux cyclones s’intensifieront et qu’il est nécessaire d’agir dès maintenant sur les causes du changement climatique. Quand sortirons-nous de l’âge de la stupidité ?

 

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5 commentaires Donnez votre avis
  1. Quand on constate l’anarchie immédiate qui suit ce type d’événement, il est effrayant de penser que certains voudraient que les générations futures soient condamnées à gérer en surface nos déchets nucléaire.
    Il suffit de savoir ce qu’il advient de la marine nucléaire de l’ex URSS pour savoir qu’il ne faut jamais miser sur l’avenir pour régler les affaires de maintenant.

  2. Je suis toujours surpris de découvrir que même des professionnels semblent ne découvrir que maintenant ce qui nous était déjà enseigné dans les années 60 (cours de géographie de lycée).
    En effet, la terre est un point triple de l’eau.
    Et chacun devrait savoir que si l’on apporte de l’énergie à un point triple, sa température moyenne ne progresse que très peu (tant que c’est un point triple, avec de l’eau dans ses trois états, solide, liquide, gazeux), mais son agitation progresse très vite.
    Et nous constations effectivement que si la température moyenne évolue peu sur terre, les phénomènes atmosphériques (l’océan étant considéré comme une composante de l’atmosphère puisque les cyclones naissent de l’océan) s’amplifient : plus de canicules, plus de grands froids, plus de vents, plus de pluies, plus d’événements violents).
    Et il est inutile de nier l’implication de l’Homme dans cette évolution, elle est certaine compte tenu de l’évolution des charges atmosphérique en GAES.

    • La température évolue « lentement » parce que pour l’instant il y a toujour « homéostasie », qui est implicitement due à l’albédo des pôles. On peut voir une petite chute de température (au mois de septembre) parce qu’au pôle nord on passe en 12/12h de lumière et que les courants d’air froid son plus bas, donc entre l’évaporation des mouvement de convection et le plafon qui nous ramène de l’air frai et humide. Cela devrait disparaitre avec la disparition de la banquise, ce qui permètra tous l’été (24/24h de jour au mois de juin) de se charger (mouvement de convection dans l’eau) et nous faire disparaitre l’hiver au moin en france. En pèriode de glaciation, les mouvements de convection laisse apparaitre des vents catabatique. Mais il n’y a aucune chance que l’on y arrive. Le réchauffement climatique part du CO2 comme énergie d’activation, le méthane, le changement de l’albédo nous feront évoluer bien bien plus vite et plus haut que se que l’on pourrait croire

  3. C’est faux, non seulement leur force va augmenter mais aussi leur rapidité et leur nombres! Car pour le moment il ne s’agit que de région localiser de l’océan ou l’eau rèste anormalement chaude (28°c), mais après, ce sera holistique. Jusqu’a 2025, ils vont se concentrer sous les tropiques et la quantité d’énergie ne va faire qu’augmenter, après nous véront nous métropolitain nos premiers ouragans et notre climat deviendra subtropicale. Il ne faut pas croire les climatologues qui vous parle d’un ou deux degrés d’ici 2100 alors qu’entre 2015 et 2016 la température moyènne de l’océan est passer de 0 à 1°c. Un an pas cent!!!! Les mêmes climatologue on dit une semaine avant l’été qu’il n’y aurait pas de record de température cet été, pourtant on a ateint deux jours 42°c (dans le 95)!

    • C’est heureusement plus subtil que cela, et une situation météorologique n’est pas représentative d’une évolution climatique.
      Mais l’évolutions des situations météorologiques constatées est une bonne indication de l’évolution climatique prévisible.

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