En France, un tiers de la population souffre de troubles du sommeil, et pour 84% des cas, d’insomnies. Difficultés à s’endormir, éveils nocturnes ou réveils précoces rendent pour certains la journée qui suit des plus laborieuses : fatigue, irritabilité, troubles de la concentration…
Quelle est la bonne attitude à avoir en cas d’insomnie, rester couché ou se lever ?
Le sommeil, comment ça marche ?
Nous passons un tiers de notre vie à dormir… C’est le temps nécessaire à notre organisme pour qu’il puisse se régénérer et fonctionner correctement. C’est dire si un bon sommeil est important. On ne devrait pas parler du sommeil d’ailleurs mais plutôt de sommeils au pluriel puisqu’en réalité une nuit est composée d’une phase de sommeil lent et d’une phase de sommeil paradoxal.
Le sommeil lent est découpé en différents stades, du stade 1 qui est celui de la transition de l’état de veille à celui de l’endormissement, au stade 4, pendant lequel le sommeil devient profond. Pendant le sommeil lent, toutes les fonctions du corps ralentissent petit à petit, au fur et à mesure que le sommeil devient plus profond.
C’est ensuite qu’intervient la phase de sommeil paradoxal pendant laquelle l’activité du cerveau augmente jusqu’à devenir aussi intense qu’à l’état de veille : c’est à ce moment que nous nous mettons à rêver.
La phase de sommeil paradoxal qui nous permet de rêver © oOhyperblaster
On appelle cette phase « sommeil paradoxal » car pendant que le cerveau est très actif, provoquant des mouvements oculaires très rapides (les fameux REM ou Rapid Eye Movement), paradoxalement, le corps lui est inerte, les muscles paralysés.
À la fin de ces deux phases qui durent 90 minutes en moyenne, le cycle s’achève et un nouveau commence. Trois à cinq cycles vont s’enchaîner de cette manière pendant toute la nuit de sommeil.
Chaque individu possède son propre rythme : nous ne sommes pas tous égaux devant le sommeil. Si pour un adulte la moyenne se situe autour de 7 ou 8 heures de sommeil par nuit, certains petits dormeurs se contentent de 6 heures à peine pour être en forme, alors que d’autres auront besoin de 9 heures au moins pour se ressourcer.
Pourquoi sommes-nous insomniaques ?
Il existe de nombreuses raisons pour lesquelles on peut éprouver des difficultés à tomber dans les bras de Morphée. Dans la moitié des cas, l’insomnie est liée à des raisons psychologiques : anxiété (difficultés d’endormissement), stress (réveil et somnolence entre 4h et 5h du matin), dépression (réveils précoces).
Le stress est générateur d’insomnie © Stock-Asso
L’insomnie peut aussi être liée à des pathologies comme l’hyperthyroïdie, les reflux gastro-oesophagiens, les rhumatismes… Certaines maladies liées au sommeil entraînent des cas d’insomnies. Parmi les plus connues :
- le syndrome des jambes sans repos qui se traduit par des sensations extrêmement désagréables au niveau des membres inférieurs pendant la journée et au coucher – des impatiences – qui obligent à bouger, et des mouvements intempestifs pendant la nuit ;
- les apnées du sommeil qui induisent un morcellement du sommeil.
Enfin, des facteurs environnant ou des habitudes de vie expliquent certaines insomnies : la prise d’excitants comme le thé ou le café, les activités physiques intenses en soirée, un régime alimentaire trop riche et des repas trop copieux le soir, trop d’alcool…
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