Les produits anti-nuisibles ne sont pas inoffensifs pour nous, les humains. Selon le magazine « 60 millions de consommateurs », 7 produits sur 10 présentent un risque pour la santé humaine.
Il convient de suivre scrupuleusement les consignes d’utilisation de ces produits, notamment les doses recommandées.
Insecticides : un risque pour les humains et les animaux de compagnie
Ces cinq dernières années, 30,8 millions de Français ont dû faire face à une infestation de « nuisibles » à leur domicile, nous apprenait en août 2022 un sondage IPSOS pour le site Badbugs.fr. Même son de cloche du côté des professionnels de lutte contre les nuisibles : selon la Chambre syndicale de dératisation, de désinsectisation et de désinfection (CS3D), le nombre d’interventions de dératisation a augmenté de 15 % en 2021, et le nombre d’interventions de lutte contre les punaises de lit de 10 %.
Il n’est alors pas étonnant que les Français se ruent sur les produits « anti-nuisibles ». Mais, problème : parmi ces produits disponibles dans le commerce, 70 % présentent un risque significatif pour la santé humaine (risques cancérogènes, de leucémie infantile ou perturbateurs endocriniens). Les animaux de compagnie non plus ne sont pas à l’abri : 60 % de ces produits sont dangereux pour les chats et les chiens, affirme le magazine. Et plus de 75 % des produits comportent des substances nocives à long terme pour l’environnement.
Alerte de l’ANSES – Punaises de lit : n’utilisez pas les insecticides
De nombreuses substances toxiques pour les systèmes hormonaux et nerveux
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Si ces produits sont préjudiciables pour les humains également, c’est parce qu’ils sont conçus pour agir sur les systèmes hormonaux et nerveux des insectes visés. Or, nos systèmes hormonaux et nerveux ne sont pas si différents que cela. La plupart des produits sont également susceptibles de provoquer des réactions allergiques (irritations cutanées, asthme…). Concernant les substances problématiques, « 60 millions de consommateurs » a repéré des néonicotinoïdes, des pyréthrinoïdes, de l’abamectine, de la cyperméthrine, de la tétraméthrine, du géraniol, de la pralléthrine… et même de la naphtaline, pourtant interdite à la vente dans l’Union européenne depuis 2009.
Comment lutter naturellement contre les nuisibles dans la maison sans utiliser de produits chimiques
La manipulation de ces produits par des citoyens lambda est d’autant plus risquée qu’une enquête de l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) présentée en 2019 montrait qu’un quart des usagers ne lisaient pas les étiquettes des insecticides, et que seuls 36 % suivaient les précautions d’emploi. Un décret doit d’ailleurs être promulgué avant fin 2023 imposant la vente assistée pour ce type de produits.
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