Les désodorisants et parfums d’intérieur sont censés faire disparaître les mauvaises odeurs et purifier l’air de la maison. En réalité, il semblerait bien que les encens ne soient pas aussi inoffensifs que l’on se l’imagine…
Bien au contraire, ils chargeraient l’air en substances chimiques nocives… Et pourtant, 2.000 tonnes en seraient consommées chaque année dans le monde.
Encens et parfums d’intérieur : attention !
L’absence de certaines réglementations nous fait acheter des produits dont nous ne savons que très peu de choses et dont nous ne nous méfions peut-être pas assez.
En effet, qui montrerait du doigt des bâtonnets d’encens destinés à favoriser notre bien-être ? Et pourtant, les suspicions concernant la dangerosité de l’encens ne sont pas nouvelles… La raison ?
De moins en moins d’encens 100 % naturel
Tout d’abord, les arbres dont sont issus les encens naturels étant de plus en plus rares, on ne trouve pas souvent des encens non chimiques. D’autant plus qu’en France, afficher la composition des bâtonnets d’encens n’est pas obligatoire.
Des études réalisées dans les années 2000 avaient déjà démontré la présence de concentrations très fortes d’hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP), un groupe de composants chimiques très cancérigènes, dans les vapeurs de certains encens.
Par ailleurs, dans la revue de l’American Cancer Society, une étude indique que l’utilisation de l’encens est associée à une hausse significative du risque de cancer des voies respiratoires, mais pas du poumon. L’étude déclare aussi que l’encens a augmenté le risque de carcinomes spinocellulaires (tumeurs cutanées malignes) des voies ariennes supérieures.
A lire aussi – 10 plantes pour un intérieur naturellement parfumé
Des substances qu’il vaut mieux ne pas respirer
On trouve de nombreuses substances dans ces produits : colorants artificiels, parfums de synthèse, charbon ou salpêtre, sciure de bois, souvent appelée écorce, résine ou bois. La liste est longue. Selon l’UFC Que choisir de décembre 2004, les encens émettaient plusieurs substances puissantes, et ce en quantités impressionnantes :
- Le benzène : un hydrocarbure cancérigène impliqué dans les leucémies et les lymphomes. Le benzène est l’un des COV, composés organiques volatils, les plus dangereux.Le Conseil supérieur d’hygiène publique de France a recommandé de limiter la concentration en benzène à deux microgrammes par mètre cube d’air maximum. Or les bâtonnets d’encens brûlés lors du test avaient libéré 221 mg/m3 soit 110 fois plus que le seuil maximum.
- Les phtalates : molécules chimiques soupçonnées d’être des perturbateurs endocriniens,
- Le styrène et le naphtalène : des éléments chimiques toxiques. Tandis que le styrène peut entraîner des céphalées, des nausées, des irritations ou encore des vertiges, le naphtalène est classé en tant que substance cancérogène de catégorie 3 par l’Union Européenne.
Papier d’Arménie : l’alternative moins dangereuse
En attendant l’arrivée d’une (possible) nouvelle réglementation concernant les encens, le Papier d’Arménie peut être une bonne alternative moins dangereuse.
Pourtant le papier d’Arménie n’est lui non plus pas à l’abri des soupçons, et il a fait appel à deux laboratoires d’analyses accrédités et reconnus ainsi qu’à des experts scientifiques de renommée en toxicologie et en qualité de l’air intérieur. En 2008, UFC Que Choisir a testé 72 produits de désodorisants d’intérieur, et le Papier d’Arménie était celui avec le taux de benzène et de formaldéhyde le plus faible.