En France, la consommation d’oeufs atteint des records historiques, reflétant leur rôle essentiel de protéine animale, alors que la volaille, le boeuf, le porc et le poisson voient tous leurs prix augmenter fortement.
Les Français consomment désormais plus de 224 oeufs par an, témoignant de la popularité et de l’accessibilité économique de cet aliment.
La consommation d’oeufs en hausse de 5,2 % en janvier-avril 2024
Les oeufs continuent de gagner la faveur des consommateurs français, enregistrant une augmentation de 3 % en 2023 et même de 5,2 % sur les quatre premiers mois de 2024. Ce sont donc près de 15 milliards d’oeufs qui ont été pondus en France en 2023, annonce le Comité National pour la Promotion de l’Œuf (CNPO), l’interprofession de l’oeuf français.
Cette hausse est remarquable, alors même que les ventes des autres aliments sources de protéines animales voient leurs ventes stagner ou régresser. Cet engouement s’explique notamment par le coût relativement bas des oeufs comparé à d’autres sources de protéines, faisant de ce produit une alternative économique appréciée en période de baisse du pouvoir d’achat.
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Perpétuer l’auto-suffisance de la France en oeufs
La production française d’oeufs avait été fortement impactée par la grippe aviaire en 2022, mais la barre a pu être redressée en 2023. Le CNPO tient à souligner le fait que la France est pratiquement auto-suffisante en ce qui concerne les oeufs (avec un taux d’auto-approvisionnement de 99,1 %).
Face à cette hausse de la demande, la filière française de l’oeuf a décidé d’investir 300 millions d’euros dans la construction de 300 nouveaux poulaillers. Il s’agit en effet de perpétuer cette auto-suffisance afin d’éviter d’avoir à importer des oeufs à bas coût en provenance d’Ukraine, pays qui ne respecte ni les mêmes normes environnementales et sociales, ni la même réglementation sur le bien-être animal appliquées par les oeufs en France. En effet, en 2023, les quantités importées par l’Union européenne ont progressé de 108 % par rapport à 2022, pour atteindre près de 50.000 tonnes sur l’année. Selon les projections du CNPO, ces importations depuis l’Ukraine pourraient encore croître de 22 % en 2024 pour atteindre 60.000 tonnes.
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