Que préférez-vous ? Le gras-salé ou le gras-sucré ? Tout dépend… du sexe du goûteur. Et de nombreux autres facteurs. Mais les hommes et les femmes n’ont pas les mêmes préférences pour le gras. C’est la dernière étude NutriNet-Santé qui vient de le montrer.
Les préférences alimentaires et les comportements sont liés
« Je suis plutôt sucré« , « Moi plutôt salé », entend-on souvent pour définir nos goûts alimentaires. Ces goûts sont en fait des saveurs.
> On entend rarement dire qu’on préfère l’acide, l’amer ou même l’umami (saveur qui signifie « délicieux » en japonais, et qui est porté par le glutamate qu’on retrouve dans les produits de viandes et de poissons). Et encore moins qu’on aime le gras !
L’attirance pour le gras dépend de nombreux facteurs
Pourtant, les scientifiques sont aujourd’hui capables, au travers de questionnaires spécifiques (*) de repérer l’attirance – rarement consciente – pour le gras, et même de différencier le goût pour le gras-sucré ou le gras-salé.
Les résultats de ces études sur le goût :
- Les femmes sont plus attirées par le gras-sucré.
- Les hommes préfèrent le gras-salé.
- Les plus jeunes sont 5 à 10 fois plus attirés par le gras (en général) que les plus âgés. Donc l’attirance pour le gras diminue avec l’âge.
- Les personnes avec de faibles revenus sont plus attirées par le gras que celles à hauts revenus.
- Les personnes qui ont des prises alimentaires incontrôlées sont 2 à 4 fois plus attirées par le gras, surtout les femmes.
- Les femmes qui mangent sous le coup des émotions iront plus vers le gras.
- Les femmes qui déclarent suivre actuellement un régime pour perdre du poids sont très attirées par le gras.
- Les fumeurs et les consommateurs d’alcool sont plus attirés vers le gras (risque 2 fois plus élevé chez les fumeurs et risque 3 fois plus élevé chez les consommateurs d’alcool), particulièrement les hommes.
Ces résultats montrent bien que l’attirance pour le gras dépend de nombreux facteurs : sexe, age,
niveau de revenus, comportements à risque spécifiques, pratique de régime, etc.
Ils définissent aussi des profils, dans lesquels le tabagisme, l’alcoolisme, la pratique d’un régime, un comportement alimentaire émotionnel sont tous liés à l’attirance pour le gras.