Quand on décide que son terrain sera un jardin bio, on cherche donc logiquement à se procurer des graines bio. Le problème est que toute « graine bio » n’est pas une graine bio…
Jardins bio : n’achetez que de vraies graines bio !
Si le succès des produits bio est assez important en France, cela ne passe pas que par la nourriture. Au jardin aussi, on cherche à bien faire, mais il est important de distinguer les vraies graines des imitations. Nul besoin sans doute de s’étendre beaucoup : avec des graines bio on obtient des fruits et légumes bio succulents et de saison.
Seulement, les faussaires de graines bio existent… ou presque ! Il va donc falloir donc souvent être très attentifs face aux étiquettes.
Déjà il faut savoir que des graines de vieux légumes ne sont pas forcément des graines bio. Les semenciers proposent souvent des hybrides, et souvent au moins des F2.
Petit point pratique : les hybrides
Quand on croise des végétaux (ou même des animaux), on parle d’hybride. Il y a deux sortes d’hybrides :
- Les hybrides F1 sont la première génération. On croise les végétaux pour que les plants soient meilleurs que les anciennes variétés, plus stables, plus résistants.
- Les hybrides F2 sont la seconde génération. Les graines perdent les caractéristiques des plants mères vu que celles-ci n’intègrent pas leur patrimoine génétique. C’est la loterie.
Comment reconnaître des graines bio ?
Dans un premier temps, il faut vérifier qu’on a bien affaire à du F1 « au pire« , ce qui sera précisé sur l’étiquette. Néanmoins beaucoup de jardiniers préfèrent également éviter les F1, pour éviter le monopole des graines… C’est là une question d’éthique et de ce qu’on souhaite pour son jardin. Pour certaines variétés, certains en cultiveront, d’autres les éviteront comme la peste. Vous avez le choix.
Sachez en tout cas que le label AB n’est souvent pas suffisant puisque trop peu restrictif au goût de bon nombre de jardiniers. Il désigne bien un mode de culture et non un caractère naturel des graines. Ainsi, pour éviter les déchets de l’agro-industrie et autres intrants dits organiques, il ne faudra pas se contenter de cela.
On se tournera au contraire vers deux solutions en évitant les grands semenciers :
1. faire soi-même ses semences
(j’y reviendrai plus en détails dans un article) : faire ses graines bio est parfois tout à fait possible, même si la question du rendement sera plus délicate (on vise plus la pérennité des variétés et le plaisir de jardiner). Vous pouvez d’ailleurs échanger des semences avec d’autres jardiniers sur Internet grâce à des forums ou autres plateformes.
Voyez notamment cette vidéo à ce sujet : Une grainothèque pour troquer des semences (reportage vidéo)
2. Faire confiance à des petits producteurs de semences
Ces derniers luttent pour préserver la biodiversité et vous proposent des graines diverses pour une plus grande variété dans le potager.
Lisez notamment à ce sujet : Kokopelli au secours des variétés anciennes de légumes
Lisez également sur les graines bio :