Selon les informations du magazine LSA, la fin de l’impression systématique des tickets de caisse, qui devait entrer en vigueur le 1er janvier 2023, serait reportée de plusieurs mois.
Les tickets de caisse et les reçus de carte bancaire ne seront probablement plus imprimés systématiquement dès la fin du premier trimestre 2022. Mais en tout cas, pas à compter du 1er janvier 2023, comme c’était prévu initialement.
Ce sera bientôt aux hôtesses de caisse de demander si le client souhaite ou non un reçu
Les personnes qui craignaient la fin de l’impression systématique des tickets de caisse peuvent souffler : ce ne sera probablement pas pour le 1er janvier 2023, croit savoir le magazine LSA. Selon ses informations, même si la loi du 10 février 2020 relative à la lutte contre le gaspillage et à l’économie circulaire prévoit l’entrée en vigueur de cette mesure au 1er janvier 2023, Bercy choisirait de retarder la parution du décret d’application. Cela devrait se faire vers la fin du premier trimestre 2022, affirme le magazine.
Selon les journalistes de LSA, Bercy estimerait que la période actuelle d’inflation ne serait pas propice à la mise en place de cette mesure. Dans les magasins, certains clients pourraient être fâchés d’avoir à sortir leur téléphone et ouvrir soit l’application du magasin, soit leur messagerie électronique pour visualiser le ticket de caisse et savoir combien ils ont dépensé et rechercher d’éventuelles erreurs de l’hôtesse de caisse. Toujours selon les informations de LSA, la nouvelle version du décret obligerait les hôtesses de caisse à demander au client s’il souhaite ou non un ticket de caisse (contrairement à la version initiale, dans laquelle le ticket n’était pas délivré par défaut, sauf si le client le demandait).
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La fin de l’impression des tickets de caisse, pour une économie de papier et une moindre toxicité
La fin de l’impression systématique des tickets de caisse avait été proposée par les députés Patricia Mirallès, Gilles Le Gendre et Barbara Pompili (devenue ensuite ministre de la Transition écologique, jusqu’en mai 2022). Dans leur exposé des motifs, ils faisaient valoir qu’un hypermarché consomme chaque année 10.600 rouleaux de papier thermique pour l’impression des tickets de caisse. (En délivrer moins permettrait donc d’utiliser moins de papier.)
Ils citaient en plus plusieurs études selon lesquelles les bisphénols F et S, qui sont venus remplacer le bisphénol A dans la composition de tickets de caisse, n’étaient pas sans danger. Les deux substances étaient qualifiées de perturbateurs endocriniens par des chercheurs japonais. Pour la même raison, une autre étude recommandait d’éviter de faire manipuler des tickets de caisse à des hôtesses de caisses enceintes.