À partir de juillet 2026, le retrait d’espèces chez les commerçants sera ouvert à tous les détenteurs d’une carte CB, quel que soit leur banque. Une nouveauté qui pourrait grandement vous simplifier la vie, surtout si vous habitez loin d’un distributeur de billets.
Fini le casse-tête des cartes compatibles : dès 2026, n’importe quelle carte bancaire suffira pour retirer des espèces chez les commerçants participants.
En 2026, un retrait plus simple, plus accessible… enfin !
Aujourd’hui, il est techniquement possible de retirer des espèces dans certains commerces — épiceries, boulangeries, bureaux de tabac… — mais seulement si vous êtes client de la bonne banque. Ces lieux, appelés « points d’accès privatifs », fonctionnent avec des accords entre les banques et les magasins. Résultat : vous entrez dans une supérette, vous voyez l’autocollant Crédit Agricole ou Nickel, mais… votre carte ne passe pas si vous êtes client BNP ou LCL. D’après le Comité national des moyens de paiement, on comptait fin 2023 plus de 27.000 points de retrait de ce type, en plus des distributeurs. Problème : ce système est fragmenté, réservé à une minorité, et surtout, invisible pour la majorité des gens.
La réforme que révèle Le Parisien va tout changer : un retrait pourra se faire, quelle que soit votre banque. Un vrai coup de pouce pour ceux qui vivent en zone rurale, où les distributeurs automatiques disparaissent à grande vitesse (-4,6 % rien qu’en 2023). C’est aussi une solution pratique pour les petits retraits du quotidien, qui évite d’avoir à chercher un distributeur.
Le paiement par carte dépasse les espèces en France – Et vous, comment préférez-vous payer ?
Retrait d’espèces en magasin : les commerçants y trouvent aussi leur compte
Selon la Banque de France, 99,3 % des Français vivent déjà à moins de dix minutes d’un point de retrait (DAB ou commerçant). Et c’est précisément la raison pour laquelle ce pourcentage est si élevé : la majorité de ces « points de retrait » sont des commerçants. L’idée est donc d’assouplir les règles afin de permettre aux commerçants de satisfaire davantage de demandes de retrait d’espèces.
Cette mue éviterait en effet d’avoir à créer de nouvelles infrastructures. Les commerçants, eux, seraient en principe gagnants : moins d’espèces en caisse est synonyme de moindre risque en cas de braquage. C’est aussi moins d’allers-retours entre la caisse du magasin et la banque (que ce soit via le dépôt d’espèces par le commerçant lui-même ou l’appel de convoyeurs de fonds). Dans les deux cas, le commerçant économise du temps, et donc de l’argent. Reste à espérer que chez les commerçants, la demande d’espèces ne soit pas trop élevée, afin de ne pas non plus assécher leur solde d’espèces.
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