Alors que le taux d’emploi des seniors en France est au plus bas, à partir de quel âge perd-on ses chances de retrouver du travail ?
Le niveau d’emploi des seniors demeure un souci en France. Mais à partir de quel âge est-on considéré comme trop âgé au bureau ?
Un taux d’emploi des seniors très bas
Dans l’absolu, on est toujours le jeune ou le vieux de quelqu’un. Mais le fait est qu’au bureau, on est perçu comme senior plus tôt que dans d’autres contextes. Alors que le ministère du travail se penche sur l’emploi des 50 ans et plus, difficile de changer ce regard décalé sur des salariés au fond les plus expérimentés de l’entreprise. Il faut dire que le constat est sombre : alors que l’âge de départ à la retraite ne cesse de reculer, le taux d’emploi des 50-64 ans est de seulement 35 %…
Ainsi, en entreprise, on est de nos jours considéré comme senior à partir de 52 ans, contre 57 ans dans la société en général. Ce qui laisse encore un quart d’une vie professionnelle avant de pouvoir partir se reposer après une carrière bien remplie… Mais passé un certain cap en termes d’âge, parvenir à retrouver un emploi relève du parcours du combattant.
Après 56 ans, tout se complique…
De façon générale, les plus de 50 ans restent plus longtemps au chômage que la moyenne. Mais à partir de quel âge est-on carrément considéré comme trop vieux pour travailler ? Et pourquoi cette opinion ? Sans doute parce que, au lieu de considérer leur expérience et leur longévité au sein de l’entreprise comme un atout, certains employeurs estiment que leurs salariés seniors seraient moins productifs et moins investis au quotidien. Un regard difficile à changer, et une forme de discrimination du fait de l’âge.
Le 10 avril dernier, l’Unédic a publié une étude intitulée « Quel accès à l’emploi durable pour les allocataires seniors ? », qui se penche sur les parcours de 350 000 chômeurs indemnisés et âgés de 50 à 65 ans en 2022. Le constat : à partir de 56 ans, retrouver un job stable devient beaucoup plus difficile. « L’analyse de l’accès à l’emploi met en évidence un « âge pivot » autour de 56 ans, à partir duquel le taux d’accès à l’emploi durable devient significativement plus faible qu’à 50 ans, de 2 à 4 points. » Plus encore, « l’effet négatif de l’âge est plus élevé pour les allocataires qui avaient plus de dix ans d’ancienneté dans leur CDI ».
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