En matière de combat écologique, l’Europe n’a pas du tout à rougir si elle se compare aux USA, à la Chine, au Moyen-Orient, etc. Et cela se voit dans bien des statistiques, notamment celles des émissions de CO2 où elle a de bonnes notes. Mais à y regarder de plus près, elle se donne peut-être le beau rôle en oubliant l’impact de la mondialisation sur les émissions de gaz à effet de serre. Voici pourquoi.
L’Europe, bonne élève des émissions de CO2
Grâce à un hiver très doux, les émissions de gaz à effet de serre ont baissé de 2,5 % dans l’Union européenne en 2011, après une hausse en 2010. Tant mieux.
120 millions de tonnes d’équivalent CO2 ont été émises en moins sur le territoire de l’UE par rapport à 2010, sur un total de 4 600 millions de tonnes. Sur une période plus longue les chiffres sont également bons : l’Union européenne aurait réduit ses émissions de 17,5 % depuis 1990.
CO2 : de fortes baisses dans certains pays de l’Union
Les réductions d’émissions de CO2 les plus fortes en pourcentage se sont produites à Chypre (- 12,8 %), en Belgique (- 8,4 %), en Finlande (- 8,2 %) et au Danemark (- 7,5 %). Relativisons : les émissions de ces pays représentent une part moyenne ou faible des émissions totales de gaz à effet de serre de l’UE.
Avec une réduction de 36 Mt CO2 eq. en 2011, soit 6 % de ses émissions, le Royaume-Uni est le pays dont la réduction des émissions en valeur absolue est la plus grande, suivi par la France (24 Mt CO2 eq., soit 5 % de ses émissions mais qui était déjà à un niveau assez bas) et de l’Allemagne (17 Mt CO2 eq., soit 2 % de ses émissions). Pour cette dernière, l’augmentation des énergies renouvelables a compensé l’arrêt de huit réacteurs nucléaires. Le secteur de la production d’énergie européen a également contenu ses émissions de 47 millions de tonnes en 2011. Pourquoi ?