Étonnant mais vrai, les éléphants d’Afrique permettent de capturer du CO2 en mangeant des quantités considérables de végétaux chaque jour. Leur extinction pourrait entraîner une hausse du taux de CO2 dans l’atmosphère.
Les jardiniers de la forêt. C’est comme ceci que sont décrits les éléphants des forêts africaines. Malheureusement, ces mammifères disparaissent peu à peu. Une situation dramatique qui pourrait également contribuer à aggraver le réchauffement climatique.
Des éléphants indispensables pour lutter contre le réchauffement climatique
À leur manière et sans le savoir, les éléphants nous aident à lutter contre le réchauffement climatique comme l’ont montré des chercheurs de l’Université américaine Saint-Louis. Dans leur (1)étude publiée lundi 23 janvier 2023 dans la revue Proceedings of the national academy of sciences (Pnas), ils expliquent quel impact la disparition des éléphants pourrait avoir sur la planète. Ces pachydermes, menacés d’extinction, ont des habitudes alimentaires qui semblent réduire les effets du changement climatique. Pour se nourrir, les éléphants taillent la jungle en permanence. Ils ont l’habitude d’arracher des branches mais aussi les plus jeunes arbres. Alors que l’on pourrait penser qu’ils détruisent leur environnement, cela a pour effet d’éclaircir la forêt et d’éviter une trop grande concurrence entre les arbres. De très grands arbres peuvent ainsi pousser et emmagasiner davantage de carbone.
Comme l’explique Stephen Blake, dans des propos rapportés par Reporterre, « les éléphants sont les jardiniers de la forêt ». Ces animaux « font un travail colossal pour maintenir la diversité de la forêt » et « se débarrasser des mauvaises herbes ».
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Les éléphant sont les jardiniers de la forêt
Un risque important d’extinction
Mais l’avenir des éléphants est incertain. Ces mammifères pourraient bientôt disparaître. Leur population est en recul de 86 % en comparaison à 1990. Ces animaux « ont été chassés par les humains durant des millénaires », explique Stephen Blake. Les éléphants sont en voie de disparition du fait du braconnage mais aussi de la disparition de leurs habitats.
Pour chaque éléphant qui est tué ou qui disparaît cela équivaut à relâcher 9.500 tonnes métriques de CO2 par km2. En comparant deux sites du bassin du Congo, d’autres chercheurs ont montré que sur la zone où les éléphants étaient actifs, la végétation était davantage éclaircie. De plus, les tiges forestières étaient moins denses du fait de la présence des pachydermes. Les arbres étaient également plus grands leur permettant d’absorber davantage de carbone.
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Pieds d’éléphants tués par des braconniers au Mozambique
Préserver la biodiversité
Les éléphants agissent également en faveur de la planète en plantant des arbres fruitiers. « Grâce à leurs excréments, les éléphants dispersent des graines à des distances de plusieurs kilomètres à la ronde, ce qui n’est pas le cas avec d’autres espèces », explique François Bretagnolle, chercheur au CNRS et l’un des auteurs de l’article.
Près de 25.000 éléphants sont tués chaque année pour leur ivoire selon l’IFAW, soit environ 70 éléphants par jour !
Si les éléphants disparaissaient, la forêt tropicale d’Afrique centrale et occidentale pourrait perdre jusqu’à 9 % de sa capacité à retenir le CO2. Selon WWF, « le rétablissement de leur espèce permettrait de capter plus de 6.000 tonnes de CO2 supplémentaires par km² ». Alors que l’homme développe continuellement de nouvelles technologies pour lutter contre le réchauffement climatique, la biodiversité est l’une des clés pour préserver notre planète. L’éléphant de forêt, la baleine ou encore la loutre de mer oeuvrent déjà à leur échelle pour préserver l’environnement. À nous de les protéger.
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Les éléphants sauvages – et surtout les éléphants d’Afrique – sont en péril !
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