Une série de décrets signés par Donald Trump dès sa prise de fonctions a marqué un net recul des États-Unis en matière de lutte contre le changement climatique.
Ces décisions, perçues par certains comme un frein à la transition écologique, pourraient avoir des conséquences graves pour l’environnement, l’économie et la position des États-Unis sur la scène internationale. Tour d’horizon des principales décisions de l’administration Trump et de leurs conséquences.
Un retrait qui affaiblit la coopération mondiale
Dès sa prise de fonctions, Donald Trump a signé le retrait des États-Unis de l’Accord de Paris, un pacte historique engageant 196 pays à limiter le réchauffement climatique à 1,5 °C. Ce retrait, qui devient effectif dans un an, représente une abdication du leadership américain à un moment critique pour le climat mondial. Alors que d’autres nations renforcent leurs engagements, cette décision isole les États-Unis, les rangeant aux côtés de pays comme l’Iran et la Libye, souvent perçus comme des acteurs marginaux dans la lutte climatique.
Ce retrait n’a pas seulement des conséquences symboliques. Il fragilise les efforts collectifs en matière de réduction des émissions de gaz à effet de serre, et amplifie les doutes sur la fiabilité des engagements américains. Pendant ce temps, des pays comme la Chine et l’Union européenne s’efforcent de combler le vide laissé par l’absence américaine, consolidant leur position de leaders dans la transition énergétique.
Des politiques pro-fossiles au détriment des renouvelables
Le retour de Donald Trump à la Maison-Blanche s’est accompagné d’une déclaration d’« urgence énergétique nationale » visant à accélérer les projets liés aux combustibles fossiles. Les restrictions sur l’exploration pétrolière et gazière ont été levées, tandis que l’administration s’est opposée frontalement au développement de l’éolien offshore, menaçant des projets pourtant prometteurs en termes d’énergie propre et d’emploi.
Parallèlement, Donald Trump a tenté de saper les bases réglementaires permettant à l’Agence de protection de l’environnement (EPA) de limiter les émissions de gaz à effet de serre. En remettant en question des décisions juridiques clés, comme le « endangerment finding » de 2009, il a ouvert la voie à une déréglementation massive, affaiblissant les politiques climatiques à long terme. Cette stratégie favorise à court terme les industries fossiles, mais elle compromet l’innovation dans les énergies propres, un secteur pourtant en pleine expansion sous l’administration précédente.
Lire aussi
Sondage : Êtes-vous inquiets de la réélection de Donald Trump ?