Comment éviter les microplastiques
Les microbilles plastiques sont de moins en moins utilisées dans la composition des produits cosmétiques et remplacées par des alternatives naturelles biodégradables, mais elles n’ont donc pas encore disparu, vous l’avez compris ! Voici donc cinq conseils pour éviter le plus possible les microplastiques.
1. Apprenez à lire (les étiquettes) ! Vérifiez la composition des produits choisis, et évitez-les s’ils comportent la mention « microbilles », bien sûr, mais aussi « polyéthylène » ou « PE ».
2. Téléchargez l’appli ! L’association néerlandaise Beat the Microbead a conçu une appli smartphone qui vous informe sur les produits en contenant. Grâce à elle, vous scannez les codes-barres des produits qui vous intéressent et vous pouvez ajouter de nouveaux produits à la liste rouge. L’appli est disponible en français.
3. Préférez les alternatives naturelles ! Toutes aussi efficaces : noyaux d’abricot, coques de noix de cacao, peintures naturelles…
4. Fabriquez vos propres cosmétiques ! C’est amusant, moins cher, et nous avons plein de recettes à consoGlobe, par exemple pour votre gommage naturel ou votre dentifrice.
5. Evitez le plastique en général ! Seulement 20 % du plastique est recyclé en France, hors une grande partie se dégrade en microparticules et se retrouve également dans l’environnement.
Retour à l’envoyeur : les microbilles de plastique se retrouvent dans nos assiettes
Les microplastiques, devenus une part de la chaîne alimentaire des petites créatures marines, se retrouvent naturellement dans la chaîne alimentaire et deviennent une part de notre alimentation. Le bilan de la dernière expédition scientifique de Tara était de ce point de vue alarmant : après 200 prélèvements en Méditerranée et 15 000 kms parcourus en 7 mois, la Méditerranée concentre 5 kilos de plastiques au kilomètre carré, pour seulement 1 kilogramme de plancton. Ces plastiques mettront 450 ans à disparaitre…
Des conséquences directes pour la santé
« Déplacée parfois à des milliers de kilomètres de son lieu de rejet au gré des courants, la bille de plastique peut ainsi jouer le rôle de vecteur de microbes d’un bout à l’autre de la planète, avec le risque de déséquilibrer des milieux naturels en introduisant un agent pathogène pour la faune ou la flore locale », explique François Galgani, chercheur à l’Ifremer, au Figaro.
Impacts immédiats sur certains organismes marins, et donc pour notre santé
Après ingestion par les espèces animales marines, les plastiques se dégradent en dégageant des substances toxiques, avec des effets encore peu documentés mais suspectés, notamment sur la fertilité de ces espèces.
Outre ces microbilles, les cosmétiques aux nanoparticules se multiplient. Invisibles à l’oeil nu, les nanoparticules sont néanmoins bien réelles et auraient un impact immédiat sur la santé des animaux marins.
Ainsi l’Université de Wageningen aux Pays-Bas a étudié le comportement des moules en présence de nanoparticules. Le résultat de leur étude a été publié en 2012 et montre que l’appétit des moules est moins important. D’autres recherches sont en cours car comme le souligne le professeur Koelmans, les conséquences varient d’un organisme à l’autre et la qualité de l’eau joue un rôle important. L’étude a en tout cas confirmé que dans l’estomac des poissons se trouve 12 % de débris en moyenne, dont la moitié de plastique.
VIDÉO : la Plastic Soup Foundation et la North Sea Foundation ont mis en ligne cett vidéo pour sensibiliser le public à la question des microbilles de plastique.
Sources : Plasticsoupfoundation, Guardian, Environmental Toxicology and Chemistry | Illustrations : © CC Daita Saru, NOAA Marine Debris Program, MarieEly.
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