Depuis la mise en place du confinement, la nature semble avoir repris ses droits à certains endroits. Mais il n’est pas sans effets négatifs sur la planète.
Si la solution du confinement possède certains aspects positifs, ce sont bien ceux-là : la diminution drastique du transport et de la pollution dans de nombreuses villes du monde. Nous avons évalué l’impact, positif et négatif, du confinement sur l’environnement.
Les effets positifs du confinement sur l’environnement
Le quasi-arrêt des transports et de l’économie a du bon sur l’environnement. En Chine, pendant la période de quarantaine, le nombre de morts épargnés par l’amélioration de la qualité de l’air a été supérieure que le nombre de morts dus au coronavirus ! En France également, les indices de pollution de l’air dans les villes ont rarement été aussi bons. Un point indéniablement positif sur l’environnement.
Le confinement a au moins un aspect positif : sur la qualité de l’air © muratart
Les animaux reviennent dans les villes
On entend de nombreux témoignages de personnes qui voient les animaux revenir en ville : les eaux des canaux de Venise à nouveau poissonneuses, les chants des oiseaux audibles, des daims sur les avenues désertes, des dauphins dans les ports italiens… Plus en confiance avec la baisse des transports et des piétons, les animaux semblent prendre le contrôle de nos villes. Ou est-ce nous qui sommes plus attentifs pour les observer ?
Les revers du confinement sur l’environnement
Un aspect négatif du confinement est en revanche son impact sur notre consommation d’écrans : tous connectés pour travailler, étudier ou passer le temps, le trafic Internet a augmenté de 70 % en Italie et de 50 % en France pendant le confinement(1).
Un trafic qui pèse sur l’environnement : le seul visionnage de vidéos en ligne représente en temps normal 1 % de l’ensemble des émissions de gaz à effet de serre mondiales. De même, les achats en ligne explosent, avec un impact non négligeable sur les transports, les emballages et un effet délétère sur les conditions de travail des employés de plateformes.
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Le confinement possède également un autre revers sur, disons, notre écologie personnelle : pas d’accès à l’extérieur pour ceux qui n’ont pas de jardin ; pas d’évasion dans la nature pour ceux confinés en ville ; pas de possibilité de soutenir les producteurs locaux ou les petits commerçants. Le confinement, c’est la victoire du supermarché et d’Amazon sur les commerce indépendants.
Et surtout, pas d’accès au spectacle vivant, à la musique live, aux réunions militantes ou festives, aux manifestations : le lien social est un autre aspect, essentiel, de l’écologie, et il est sérieusement mis à mal ces temps-ci.
Quelques conseils pour rester écolo en temps de confinement
Un sérieux avantage du confinement pour l’écologie ? On possède plus de temps pour soi. On en profite donc pour faire tous les gestes écolo que, faute de temps, on ne fait pas assez le reste de l’année :
- On se remet à la cuisine avec des produits bruts : moins d’emballages, moins de transports et d’aller-retours au supermarché ;
- On se remet à la couture et on reprise ENFIN toutes ces chaussettes et vêtements troués qui connaîtront une seconde vie ;
- On se met vraiment au do it yourself : tricot, crochet, savon, cosmétiques, en fonction des ingrédients et du matériel à disposition chez soi.
- On prend du temps pour enlever enfin toutes les étiquettes des bocaux en verre et bien les frotter pour les remplir de confiture maison quand les fruits d’été seront là.
- On s’éloigne des écrans et du flot de nouvelles anxiogènes pour lire tous les livres qui nous attendaient depuis des années.
- On prend soin de son écologie intérieure en méditant, en faisant du yoga ou des Pilates quelques minutes tous les jours.
- En attendant la fin du confinement pour rétablir le lien social, on prend son téléphone et on échange régulièrement des nouvelles avec ses proches, en évitant de parler de l’épidémie mais en échangeant des recettes ou des astuces.
Illustration bannière : Une femme confinée en télétravail © Halfpoint