Les chasseurs ont été autorisés par le gouvernement à chasser durant le confinement pour réguler le gibier.
Tandis que les Français ne peuvent plus sortir de chez eux sauf pour des raisons valables et pendant une durée réduite, les chasseurs ont obtenu eux, le droit de continuer de chasser. Une dérogation donnée par la secrétaire d’État à la biodiversité afin de permettre la régulation annuelle de la faune sauvage et éviter que des dégâts majeurs ne se produisent dans les champs au printemps 2021.
Réguler le grand gibier même durant le confinement
Le grand gibier, comme les sangliers ou encore les cervidés, doit être régulé : les dégâts que ces animaux provoquent aux cultures durant l’année, en particulier au printemps, se chiffrent en millions d’euros, et ce sont les agriculteurs qui en sont victimes. Les chasseurs sont ainsi chargés de cette régulation, avec des quotas d’animaux à abattre.
Or, ces « prélèvements », comme ils sont appelés par les chasseurs, se font essentiellement en novembre : selon le président de la Fédération Nationale de la Chasse (FNC), entre un tiers et un quart de l’ensemble. S’ils sont confinés, les chasseurs ne peuvent donc pas tuer ces animaux et il y a un réel risque d’augmenter de manière considérable les dégâts aux cultures en 2021.
La régulation du gibier autorisée, la chasse à courre interdite
La FNC a donc obtenu du gouvernement le droit d’avoir des dérogations au confinement pour aller chasser. Mais Bérangère Abba, secrétaire d’État à la Biodiversité, a tenu à préciser sur Twitter et par communiqué que « c’est uniquement sur demande de l’autorité administrative afin d’éviter les dégâts aux cultures et forêts dus à la prolifération du grand gibier que des actions exceptionnelles de chasse pourront avoir lieu ». Pas question, pour le gouvernement, qu’on dise qu’il a réservé un traitement de faveur pour les chasseurs.
D’ailleurs, si la chasse visant à réguler les espèces nuisibles est autorisée exceptionnellement, la chasse à courre est interdite. Concernant les espèces, les discussions seront réalisées au niveau local : si les sangliers et les chevreuils risquent de poser des problèmes sur tout le territoire, le sort des lapins, des faisans ou encore d’autres cervidés sera décidé en concertation avec les préfets.
Illustration bannière : Les chasseurs pourront en effet bénéficier de dérogations durant le confinement © PRESSLAB