Tour d’horizon de ce qu’il faut savoir sur le cholestérol entre idées reçues et infos incontournables, le bon et le mauvais cholestérol.
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Emma
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7 millions de Français prennent des médicaments (les fameuses statines) pour faire baisser leur taux de cholestérol. On croit bien le connaître, mais les idées reçues sont nombreuses à son sujet. Petite mise au point sous forme de questions-réponses pour mieux comprendre ce qu’est le cholestérol .
D’où vient le cholestérol ?
Il a 2 origines. Contrairement à ce que l’on croit souvent, le cholestérol provient surtout… d’une fabrication interne, c’est-à-dire du corps lui-même, plus que de l’alimentation !
Le corps : il est capable d’en fabriquer lui-même (c’est ce qu’on appelle l’origine endogène), car nous avons besoin de cholestérol pour vivre, comme tous les animaux. Cette fabrication interne, par le foie, représente 2/3 à 80 % du cholestérol total. Chacun en fabrique plus ou moins. Les facteurs génétiques et environnementaux, l’avancée en âge, la ménopause peuvent être des facteurs augmentant le taux de cholestérol.
L’alimentation : elle apporte seulement de 20 % à 1/3 du cholestérol. C’est donc très peu ! Mais elle donne quand même une marge de manoeuvre, même courte, sur laquelle on peut jouer quand même.

Le poke bowl au saumon aide à diminuer le cholestérol © Antlex Photography
A quoi sert le cholestérol ?
Le cholestérol est très important pour le bon fonctionnement de notre métabolisme dont il accompagne un très grand nombre de fonctions :
- il participe au bon fonctionnement des cellules, des muscles, des neurones, du coeur, du cerveau et de la digestion
- il permet la communication entre les cellules
- il est précurseur des hormones sexuelles, de celles du stress et de la reproduction
- il est à l’origine de la vitamine D
- il est un constituant des sels biliaires.
« bon » et « mauvais » cholestérol, qu’est-ce que ça veut dire exactement ?
Les termes de « bon » et « mauvais » sont des raccourcis de langage pour simplifier la compréhension de la composition du cholestérol. En soi, il n’y a pas de « bon » ou de « mauvais » cholestérol. Ces notions sont liées aux molécules qui transportent le cholestérol :

Pas toujours facile de comprendre votre feuille d’analyse du cholestérol © Rocketclips, Inc.
Le LDL
Les transporteurs LDL du cholestérol (Ligh Density Lipoprotéine = lipoprotéine de basse densité) sont chargés d’amener par voie sanguine le cholestérol vers tous les tissus qui en ont besoin comme constituant des membranes cellulaires. En cas d’accumulation (par excès ou défaut d’élimination, etc.), ces transporteurs LDL participent en partie à la formation de plaques d’athérome responsables d’accidents vasculaires cardiaques ou cérébraux. C’est pour cette raison que les transporteurs LDL sont qualifiés de « mauvais cholestérol ».
Le HDL
Les transporteurs HDL du cholestérol (High Density Lipoprotéine = lipoprotéine de haute densité) fait le circuit inverse des LDL : ils ramènent le cholestérol en excès des tissus périphériques vers le foie, afin d’y être recyclés. Ils jouent un rôle d’épurateur. C’est pour cette raison qu’ils sont appelés le « bon cholestérol ».
Le bon cholestérol est-il un bon protecteur ?
Oui, c’est vrai dans la mesure où les transporteurs HDL ne se fixent pas sur les parois des vaisseaux, contrairement aux transporteurs LDL.
Le taux de HDL doit être supérieur à 0,45 g/L pour un homme et à 0,55 g/L pour une femme non ménopausée.
Mais il doit idéalement s’accompagner d’un taux de LDL qui ne doit pas dépasser plus de 4 fois celui du HDL. Mais, affirmer qu’un taux de HDL élevé soit complètement protecteur est un peu réducteur, dans la mesure où il faut prendre en compte d’autres résultats comme ceux des triglycérides, de la tension, d’un tabagisme éventuel et de la consommation d’alcool. Pas si simple, finalement.
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