Ce mardi 8 novembre 2022, l’Assemblée nationale a adopté une aide de 230 millions d’euros en faveur des millions de Français se chauffant au bois (pellets ou bûches) et faisant face aussi à l’envolée des prix de l’énergie. La mesure devrait ainsi permettre à de nombreux ménages de continuer à se chauffer avec du bois cet hiver.
Alors que le bois est, selon l’ADEME (l’Agence de la transition écologique), la principale source de chauffage pour plus de 3 millions de Français, les députés viennent enfin d’accorder une aide en faveur de ces ménages tournés vers la biomasse.
230 millions d’euros à destination des ménages se chauffant au bois
Cette aide de 230 millions d’euros, examinée en première lecture du projet rectificatif pour 2022, a donc été adoptée ce 8 novembre 2022 afin de faire face à la crise de l’énergie impactant considérablement les finances des Français. Calquée sur l’aide en vigueur depuis cet été pour les foyers se chauffant au fioul, elle va donc permettre d’atténuer la facture pour les ménages de plus en plus nombreux à opter pour un chauffage au bois ; qu’il s’agisse de bûches comme de pellets, ces granulés de bois, dont les prix explosent.
Le gouvernement a donc choisi d’apporter son soutien à l’amendement socialiste en faveur de cette aide, adopté à 218 voix pour, contre seulement une opposée. Face aux nombreuses propositions en ce sens portées par les groupes d’opposition, le gouvernement avait, dès le début des débats, assuré de son ouverture sur ce sujet. L’adoption de cette aide par l’Assemblée nationale est « une belle victoire transpartisane » saluée par Gabriel Attal. Le ministre délégué aux Comptes publics a également tenu à assurer de la détermination de l’État à sévir si les soupçons de spéculation autour du bois de chauffage sont avérés.
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Les Français de plus en plus nombreux à installer une chaudière à granulés
Malgré la crise économique, pas moins de 17 000 chaudières biomasse ont été vendues en France, rien qu’en 2020, d’après le Syndicat français des chaudiéristes biomasse (SFCB). Preuve de l’engouement des Français pour le chauffage biomasse, dont la progression ne fait que confirmer la tendance. Parmi les différents modes de chauffage biomasse, ce sont surtout les chaudières à granulés, ou pellets, qui séduisent de plus en plus de foyers chaque année. En 2020, ces dernières ont représenté pas moins de 84 % des ventes, contre 81 % en 2019. En 2021, plus de 30 000 chaudières à granulés, ou pellets, se sont écoulées. En parallèle, les chaudières à bûches et plaquettes séduisent également, avec respectivement +11 % et +5 % d’augmentation de leurs ventes en 2021.
Si les chaudières à granulés connaissent pareille ascension, c’est parce que leurs avantages sont nombreux : elles s’avèrent ainsi particulièrement performantes, en profitant du haut pouvoir calorifique des pellets. La chaudière à granulés est également rentable : malgré l’augmentation de leur coût, les granulés demeurent moins chers qu’un abonnement au gaz ou à l’électricité. Les chaudières à granulés sont surtout bien plus écologiques, puisque les pellets sont issus de la récupération de copeaux et sciures de bois.
Reste que ce type d’installation demande un investissement certain, notamment pour une chaudière à granulés à alimentation automatique. Les chaudières à pellets dont l’alimentation est manuelle sont un peu moins onéreuses. Par ailleurs, ce type de chaudière est éligible aux aides à la rénovation énergétique, lesquelles sont cumulables. Une fois installée, la chaudière à pellets vous permettra de réaliser des économies d’énergie sur le long terme.
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Un chèque énergie pour les ménages se chauffant au fioul
Un amendement LR pour augmenter les moyens alloués à « MaPrimeRénov » a également été adopté par l’Assemblée ce mardi. Le dispositif d’aide à la rénovation thermique des logements devrait ainsi profiter de 29 millions d’euros supplémentaires, de manière à la rendre plus accessible aux classes moyennes.
Ce mardi 8 novembre marque également le début du versement d’un chèque énergie exceptionnel alloué à la moitié des foyers se chauffant au fioul. Son montant – de 100 à 200 euros – dépendra des revenus du ménage, ainsi que du nombre de personnes déclarées dans chaque foyer. L’aide devrait bénéficier à environ 1,6 million de ménages.
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