Les habitants de l’Hérault pourront, peut-être et avec beaucoup d’entraînement, voir une nouvelle espèce de félins… lorsque les randonnées seront à nouveau autorisées, bien évidemment. L’Office Français de la Biodiversité (OFB) a confirmé en novembre 2020 avoir identifié une famille d’une nouvelle espèce de félins sauvages dans le département.
Un félin déjà présent en France mais pas dans l’Hérault
Si vous êtes un amateur de chats et que vous habitez dans l’Hérault, sachez qu’il vous sera possible de rencontrer, au détour d’un chemin de montagne, un chat forestier. Cette espèce, rare, a été repérée par l’OFB dans le massif du Caroux-Espinouse dès 2014, mais aucune confirmation officielle n’avait été faite par l’OFB avant novembre 2020.
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Le chat forestier (Felis silvestris silvestris), qui comme tous les félins est un animal plutôt nocturne, semble avoir élu domicile dans l’Hérault… et toute une famille, adultes et chatons (l’OFB n’a pu confirmer la présence que de 5 individus), y a été repérée grâce à des caméras de surveillance et, malheureusement, la découverte d’un cadavre sur un bord de route.
Il reste toutefois difficile à reconnaître : le chat forestier est très similaire au chat domestique, même s’il est un peu plus gros et qu’il a une bande dorsale noire sur tout le dos jusqu’à la queue. Cette dernière se caractérise par ailleurs par sa taille un peu plus grande, sa pointe noire et ses anneaux noirs.
Mais comment le chat forestier est arrivé dans l’Hérault ?
La présence du chat forestier en France est attestée depuis des années… mais jusqu’à ce jour des individus n’avaient été repérés que dans le Nord-Est et dans les Pyrénées. Si les observations laissaient supposer qu’il étendait son territoire, c’est désormais une certitude. Mais il reste à savoir comment ce félin est arrivé dans l’Hérault.
Seul l’Antarctique n’a pas de représentant de félins.
L’Australie fait figure d’exception également : seul le Chat domestique s’y rencontre.
L’Europe, quant à elle, est le seul continent à n’avoir que des félins de petites tailles.#FascinantsFélins #Chatforestier pic.twitter.com/MMIvpyLgwd— Muséum de Grenoble (@MuseumGrenoble) March 18, 2020
L’OFB suppose qu’il ait migré depuis les Pyrénées et va donc chercher des traces de potentiels autres individus dans le Massif central et la Montagne Noire.
Espèce protégée par la convention de Berne, mais dont la survie ne représente pas une inquiétude majeure, essayer de capturer ou d’attenter à la vie d’un chat forestier est passible de trois ans d’emprisonnement et 150.000 euros d’amende.
Illustration bannière : Le chat forestier ressemble vraiment à un chat domestique © Jesus Cobaleda
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