En cas d’effondrement de la circulation océanique atlantique, nous aurions des températures polaires en Europe, décrypte une nouvelle étude.
Une toute nouvelle étude balaie les scénarios en cas d’effondrement de la circulation méridienne de retournement de l’océan Atlantique (AMOC), qui joue un rôle crucial dans la régulation du climat en Europe.
Un scénario catastrophe
Que se passerait-il en cas d’effondrement de la circulation océanique atlantique ? Cela pourrait tous simplement entraîner des températures polaires en Europe. Un scénario catastrophe qui n’est pas sans rappeler quelque chose aux nombreux spectateurs du film Le jour d’après. Alors que l’on ne parle que de réchauffement climatique, c’est un froid glacial que le Vieux Continent pourrait alors connaître en hiver, en parallè!e d’été plus chauds.
Une toute nouvelle étude néerlandaise publiée le 11 juin dernier dans Geophysical Research Letters imagine justement ce qui se passerait en cas d’arrêt de l’AMOC. Dans ce cas, le nord-ouest de l’Europe connaîtrait des températures hivernales chutant de 15 °C dans certains endroits. À tel point que la banquise arctique couvrirait la côte ouest de la Scandinavie et s’inviterait même au bord des côtes écossaises, où les températures seraient inférieures à zéro la moitié de l’année.
EDITO – La vérité : un climat qui dérange
Un refroidissement profond
Selon les climatologues de l’institut royal météorologique des Pays-Bas et de l’université d’Utrecht auteurs de l’étude, l’Europe se dirigerait vers « un refroidissement profond sur le nord-ouest de l’Europe », avec des températures extrêmes plus intenses. Ainsi, alors que les températures tomberaient à près de – 50 °C dans le sud de la Norvège, une ville comme Paris connaîtrait des températures minimales à -18 °C et trois fois plus de jours de gel par an.
Comme le rappelle cette étude, « la circulation méridionale de retournement atlantique (AMOC) modère le climat européen. Un affaiblissement substantiel de l’AMOC sous l’effet du changement climatique pourrait entraîner une Europe plus froide dans un monde plus chaud. » Selon René van Westen, auteur principal de l’étude, « le seul moyen d’atténuer les effets les plus catastrophiques de la crise climatique et de prévenir les conséquences dévastatrices d’un effondrement de l’Amoc sur la société serait d’effectuer des réductions urgentes et drastiques des émissions de gaz à effet de serre. Et plus nous continuerons à brûler des combustibles fossiles, plus ces problèmes s’aggraveront. » Un constat glaçant…
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