La composition produit des adoucissants pour le linge révèle la présence de synthétiques et/ou toxiques. Exemple de l’adoucissant Cajoline, pas si doux !
Douceur, vous avez dit douceur ? L’assouplissant Cajoline, c’est une une promesse de douceur. Si l’on passe outre le marketing visuel très présent, que trouve-t-on dans le produit ? Derrière l’image attendrissante, quel est le prix de l’odeur « qui sent bon » ?
Si on examine l’emballage, on ne trouve vraiment rien de sain ni de doux mais de grands classiques des nettoyants, nocifs pour la planète et pour la peau…
Côté marketing : du doux, du naturel et du pelucheux
« Kuschelweich », soit en allemand « pelucheux et câlin », tel est le nom du produit du assouplissant du groupe Unilever à ses débuts en Allemagne. L’adoucissant a ensuite été distribué aux États-Unis et en France en 1972, où il a dû se positionner sur le marché des adoucissants de linge face à deux sérieux concurrents, Lenor et Downy. Unilever est maintenant implanté dans plus de 100 pays et leader des produits d’entretien de la maison.
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L’image de l’assouplisant a même flirté avec la nature et avec le greenwashing
Quel que soit le pays, l’idée marketing a été de jouer sur le mental du consommateur en lui imposant l’idée de douceur. Le nom du produit d’abord : de la même manière qu’en allemand, on a choisi Comfort en anglais et Cajoline en France.
L’image, ensuite. Dès 1987 les spots publicitaires montrant l’ourson deviennent récurrents.
La promesse Cajoline : encore et toujours de la douceur
La mascotte est un ours en peluche. Et pour cause, puisque le consommateur attend d’un adoucissant… de la douceur. La promesse de velours est exploitée sur le registre du moelleux : le linge devient plus doux, et se fait également doux sur la peau.
La composition produit d’un adoucissant type comporte de nombreux allergènes. – © FamVeld
Le principe de Cajoline consiste à lubrifier les fibres textiles et ainsi rendre le linge doux et souple. Le parfum joue un rôle essentiel car on sait que le consommateur se mène aussi par le bout du nez. Sans son odeur ajoutée, fraîche et agréable et « qui sent bon le propre », Cajoline et les autres adoucissants n’auraient pas un tel succès.
Avec le temps, la gamme s’est étendue, notamment côté formats : diluée, concentrée, avec bulles de lavage, avec recharges. Les parfums se sont multipliés (« Fraîcheur Printanière ») mais également les spécificités : Cajoline Refresh, Cajoline Forme et aussi Cajoline peaux sensibles dès 1994.
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Illustration bannière : La composition produit de l’adoucissant montre qu’il vaut mieux s’en passer. – © Zoia Kostina