Selon une étude aux États-Unis, les femmes ont une activité plus intense que les hommes dans les parties clés de leur cerveau.
De nombreuses zones du cerveau ont une activité plus importante chez les femmes que chez les hommes, notamment les parties responsables des pulsions, de l’anxiété et de l’humeur.
Le cerveau féminin s’active plus intensément que le cerveau masculin
Le cerveau des femmes serait-il différent de celui des hommes ? La réponse est oui. Une étude menée au sein du réseau de cliniques Amen Clinics, spécialisées dans le cerveau, a permis de valider la vérité de cette croyance populaire. 26.683 malades et 119 bénévoles en bonne santé ont accepté de faire analyser leur activité cérébrale en temps réel. Le scanner montrait l’intensité de l’irrigation du cerveau par le sang. Ainsi, parmi les 128 zones analysées, il a été possible de déterminer celles les plus sollicitées.
Le cerveau des femmes est différent de celui des hommes ©Debbie Jew Clark
Lorsque les personnes accomplissaient une tâche intellectuelle demandant de la concentration, 48 zones s’activaient dans le cerveau féminin, mais seulement 22 dans le cerveau masculin. Les femmes avaient aussi une activité plus importante dans le cortex préfrontal, une zone responsable de la maîtrise des pulsions et de la prise de décision, ainsi que dans le système limbique, responsable des émotions, de l’humeur et de l’anxiété.
L’intensité de l’activité cérébrale explique une plus forte incidence de maladies cérébrales chez les femmes
Selon les auteurs de l’étude, cette activité accrue dans le cortex préfrontal explique pourquoi l’empathie, l’intuition et les savoir-faire collaboratifs sont mieux développés chez les femmes que chez les hommes. Une meilleure irrigation par le sang du système limbique explique pourquoi les femmes sont plus sujettes à l’anxiété, la dépression, l’insomnie et aux troubles alimentaires.
Cette activité accrue du cerveau se traduit aussi par une incidence plus importante de maladies cérébrales chez les femmes. Les statistiques montrent que parmi les 5,5 millions d’Américains atteints de la maladie d’Alzheimer, les deux tiers sont des femmes. D’autres études ont montré que les femmes ont quasiment deux fois plus de risques que les hommes de faire une dépression au cours de leur vie.
Illustratio bannière : les scientifiques ont observé l’activité du cerveau des femmes et des hommes © Sergey Nivens