Les épisodes de chaleur extrême se multiplient et atteignent des intensités inédites, mettant en péril la santé humaine.
L’augmentation des températures, couplée à une hausse de l’humidité, crée des conditions de stress thermique insupportables, rendant certaines régions inhabitables. D’ici la fin du siècle, si le réchauffement mondial atteint 2 °C, la surface terrestre soumise à ces conditions extrêmes pourrait tripler, accentuant les risques de mortalité et mettant en échec les stratégies d’adaptation actuelles.
Canicules : des seuils de tolérance de plus en plus souvent dépassés
Les vagues de chaleur ont toujours existé, mais leur intensité et leur fréquence augmentent rapidement sous l’effet du changement climatique. Une étude britannique qui vient de paraître met en évidence deux seuils critiques : le seuil « incompressible », au-delà duquel le corps ne parvient plus à se rafraîchir par la transpiration, et le seuil « insurvivable », où l’élévation de la température corporelle entraîne un décès en moins de six heures. Pour les adultes âgés de plus de 65 ans, ces limites sont atteintes bien plus rapidement que pour les jeunes adultes.
Ces seuils critiques ont été franchis dans plusieurs régions du globe, en particulier en Asie du Sud, en Afrique de l’Ouest et autour du golfe Persique. Ces territoires connaissent déjà des températures et des taux d’humidité élevés, ce qui augmente considérablement la probabilité d’épisodes de chaleur insurmontables.
Une adaptation difficile face à une menace croissante
Face à cette situation, les stratégies d’adaptation actuelles, telles que l’accès à la climatisation ou aux refuges climatiques, deviennent insuffisantes. L’étude souligne que dans un scénario de réchauffement à +2 °C, les vagues de chaleur insupportables tripleraient, rendant la protection des populations de plus en plus complexe. Les infrastructures énergétiques, déjà mises à rude épreuve, pourraient ne pas être en mesure de fournir un refroidissement suffisant, tandis que les populations les plus vulnérables, notamment dans les pays en développement, risquent de subir de plein fouet ces conditions extrêmes.
L’urgence est donc double : limiter le réchauffement global en réduisant les émissions de gaz à effet de serre et développer des politiques d’adaptation ambitieuses pour éviter une augmentation dramatique du nombre de décès liés à la chaleur extrême.
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