Avec 60 % des cancers du sein diagnostiqués à un stade précoce, la France se situe dans la moyenne européenne. En revanche, 10 % de ces cancers restent diagnostiqués trop tard, selon un rapport publié mercredi 25 avril par Santé publique France et l’Institut national du cancer.
La détection précoce des cancers du sein (60 %), du côlon (44 %) et du rectum (47 %) peut encore être améliorée, selon l’Institut national du cancer (INCa), qui se base sur une première estimation nationale publiée mercredi 25 avril.
60 % des cancers du sein sont dépistés à un stade précoce en France
Selon un rapport réalisé notamment par Santé publique France et l’Institut national du cancer et publié mercredi 25 avril, 60 % des cancers du sein sont dépistés à un stade précoce en France. Pour la première fois, des chercheurs ont établi une estimation nationale de la répartition des stades au diagnostic des cancers du sein, du côlon et du rectum. La France se situe dans la moyenne européenne, mais malheureusement 10 % de ces cancers restent diagnostiqués trop tard, c’est-à-dire à un stade dit « avancé ».
Et les chiffres sont moins bons en ce qui concerne les cancers du côlon et du rectum. Seuls 47 % des cancers du rectum sont ainsi diagnostiqués à un stade précoce, c’est-à-dire lorsque le cancer reste encore localisé et limité. Pire, les chiffres tombent même à 44 % pour les cancers du côlon. Une précocité davantage constatée chez les personnes de moins de 75 ans, souligne ce rapport.
Un faible taux de dépistage, alors que ce dernier permet de sauver des vies
La situation est plus critique pour le cancer colorectal, puisque seulement un cancer sur trois est repéré à un stade précoce. Et cette pathologie est à l’origine de 18.000 décès par an, ce qui en fait le deuxième cancer le plus meurtrier. L’espoir vient du dépistage.
Aujourd’hui, seules 50 % des femmes participent à ce jour au dépistage organisé du cancer du sein et le taux de participation à la détection organisée du cancer colorectal n’est que de 33 %. Or, avec environ 54.062 nouvelles personnes touchées chaque année, le cancer du sein est le plus répandu des cancers féminins. Et 11.900 décès sont recensés par an.
Plusieurs raisons expliquent ce faible taux de dépistage, selon Philippe-Jean Bousquet, de l’Institut national du cancer, interrogé sur franceinfo : « Il y a la peur du cancer qui est importante. Il y a le fait que vous êtes entre guillemets en bonne santé quand vous vous faites dépistés, parce que vous n’avez pas de signes de votre maladie. Et enfin, il y a la réalisation du test qui peut pour certaines personnes être un frein. » Le dépistage est pourtant d’autant plus important que lorsqu’un cancer du côlon est détecté tôt, on en guérit dans 90 % des cas. Cette étude espère donc faire progresser les chiffres du dépistage.
Illustration bannière : Sensibilisation au dépistage du cancer du sein – © Rawpixel.com