‘Autosolisme’ : les Français se déplacent très largement seuls dans leur voiture

L’« autosolisme » (autrement dit le fait de se déplacer seul en voiture) reste très fort en France. Le matin en semaine, 85,2% des voitures circulant sur autoroute transportent un seul passager, a calculé le concessionnaire autoroutier Vinci.

Rédigé par Anton Kunin, le 22 Sep 2022, à 11 h 45 min
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Par ailleurs, en termes d’usage partagé de la voiture, les choses ne semblent pas s’améliorer par rapport à 2021.

L’« autosolisme » atteint son paroxysme le matin en semaine

Covoiturer pour aller au travail est loin d’être entré dans les moeurs. Le matin, seuls 14,8 % des voitures sur les autoroutes de France transportent plus d’un passager, apprend-on du dernier Baromètre de l’autosolisme réalisé par Vinci Autoroutes. Autrement dit, 85,2 % des automobilistes roulent seuls dans leur voiture. Pire, parmi les 14 « sites de mesure », 11 témoignent d’une augmentation de la pratique de l’autosolisme par rapport à 2021. La hausse est parfois très importante, comme en Île-de-France (+9,1 points) et à Toulouse (+6 points). En définitive, seuls deux sites mesurent une quelconque baisse de l’autosolisme sur un an : -1,4 point à Toulon et -0,6 point à Lyon.

De manière paradoxale, c’est lorsque les axes routiers sont les plus chargés que les automobilistes sont les plus nombreux à se déplacer seuls dans leur voiture : lors des heures de pointe, en semaine, le taux d’autosolisme atteint son maximum à 87,2 %. L’« autosolisme » apparaît le plus répandu sur l’autoroute A11 à Nantes (98,6 % des voitures transportent une seule personne, sur l’A10 à Tours (88,1 %) et l’A64 à Toulouse (88 %).

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Le covoiturage, un modèle qui n’est pas toujours rentable

Il serait néanmoins faux de dire que les salariés ne covoiturent pas du tout. On peut supposer que le covoiturage est davantage adopté lorsque le trajet est long : à Nantes, l’A11 desservant les destinations proches de la ville observe un taux d’autosolisme de 98,6 %, tandis que l’A83 qui dessert les trajets « longue durée » mesure 79,5 % d’autosolisme.

Le partage et la proximité n’étant pas encouragés par les restrictions sanitaires, le covoiturage devient alors une solution de transport inappropriée. © Andrey_Popov

Pour développer la pratique du covoiturage, en 2018, le ministère de la Transition écologique avait lancé un « Plan national du covoiturage au quotidien ». Il s’agissait essentiellement de subventionner le covoiturage, car, en l’état actuel des choses, il n’est pas rentable. Pour être attractif pour les passagers, le tarif proposé doit être suffisamment bas… auquel cas il n’est plus attrayant pour les conducteurs. Dans le cadre de ce plan, les collectivités locales pouvaient rémunérer les conducteurs directement. Les applications de covoiturage avaient elles aussi bénéficié de subventions afin de mieux rémunérer les conducteurs. Mais, comme chacun sait, dans une économie de marché, un subventionnement constant d’un secteur entier n’est bien évidemment pas possible…

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Journaliste de formation, Anton écrit des articles sur le changement climatique, la pollution, les énergies, les transports, ainsi que sur les animaux et la...

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