Arsenic, riz et réchauffement climatique : un mélange qui ne fait pas bon ménage et met en péril les millions de personnes dépendantes de cet aliment de base.
Arsenic dans le riz : un problème mondial
En réalité, la présence d’arsenic dans la nourriture et notamment le riz n’a jamais été un secret. Ce semi-métal se retrouve naturellement dans notre alimentation à cause de l’irrigation. Les plantes pompent l’arsenic comme n’importe quel autre composant du sol. Certains endroits du globe présentent une concentration d’arsenic dans le sol plus forte que d’autres. Ces « points chauds » s’expliquent par la présence de surplus résiduels contenant de l’arsenic organique dans des formations géologiques, roches et sols confondus.
Arsenic : le riz particulièrement touché
La culture du riz nécessite beaucoup d’eau puisque cette céréale pousse sur des terres inondées. La plante pompe en effet énormément de liquide pour pousser. Et c’est là le hic puisque l’eau des rizières contient parfois une quantité importante d’arsenic. Le riz s’imprègne donc d’arsenic avant de se retrouver dans les stocks du monde entier.
Réchauffement climatique et arsenic dans le riz
Une étude publiée le 1er novembre 2019 dans Nature Communications, indique que le problème est loin d’être résolu(2), puisque le réchauffement climatique, en plus de produire des grains plus petits ou moins riches en nutriments, va entraîner un doublement de la concentration en arsenic inorganique dans le riz.
Les chercheurs s’attendent à un doublement de la teneur en arsenic dans le riz et par conséquent un effondrement des rendements de 40 %.
En 2100, la Terre pourrait compter environ 10 milliards d’habitants, parmi lesquels 5 milliards de personnes dépendantes du riz pour leur alimentation.
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