Antibiorésistance : un nouvel espoir grâce au Dragon de Komodo

Le sang du Dragon de Komodo, un reptile qui vit en Indonésie, pourrait offrir un espoir dans la lutte contre la résistance aux antibiotiques.

Rédigé par Sybille de la Rocque, le 2 Mar 2017, à 11 h 00 min
Antibiorésistance : un nouvel espoir grâce au Dragon de Komodo
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Des chercheurs américains viennent peut-être de trouver une réponse à la résistance de certaines bactéries aux antibiotiques actuels. Le sang du Dragon (ou varan) de Komodo, un reptile qui ne vit que sur certaines îles d’Indonésie dont celle de Komodo qui lui a donné son nom, pourrait ouvrir la voie à de nouveaux traitements contre des bactéries mortelles.

Résistance aux antibiotiques : la réponse se trouve dans la nature

Pour lutter contre la menace de la résistance aux antibiotiques, les chercheurs se tournent vers les ressources offertes par la nature. Récemment, une étude a montré que les baies du faux-poivrier, un arbre qui pousse au Brésil, pouvaient être d’une grande aide dans la lutte contre le staphylocoque doré, qui résiste aujourd’hui à de nombreux antibiotiques. De même, le lait du Diable de Tasmanie aurait des effets positifs lui-aussi pour lutter contre le staphylocoque doré ou les entérocoques.

Aujourd’hui, une nouvelle étude vient aujourd’hui appuyer l’idée selon laquelle le remède contre l’antibiorésistance se trouve dans la nature. Grâce au sang du Dragon de Komodo, le plus grand lézard au monde, de nombreuses superbactéries pourraient être anéanties.

dragon de Komodo

Le plus gros lézard au monde : le dragon de Komodo se nourrit de gros animaux comme des chèvres © TOM KAROLA Shutterstock

C’est en tout cas ce que suggèrent des chercheurs de l’université George Mason, en Virginie, aux États-Unis, qui se sont intéressés de près à ce reptile connu pour héberger pas moins de 57 bactéries contre lesquelles ils sont naturellement immunisés.

Deux bactéries tueuses meurent au contact du sang du Dragon de Komodo

Les chercheurs ont alors observé les peptides microbiens des Dragons de Komodo (Varanus komodoensis), ces protéines qui aident à lutter contre les bactéries, et ont synthétisé huit d’entre eux pour observer leur réaction au contact de bactéries tueuses. Conclusion au terme de cette expérience : deux bactéries très dangereuses que sont le staphylocoque doré et la Pseudomonas aeruginosa n’ont pas survécu à cette confrontation.

Cette découverte, qui a fait l’objet d’une publication dans le Journal of Proteome, représente un réel espoir pour la médecine. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a en effet fait de la lutte contre l’antibiorésistance une priorité et incite les laboratoires pharmaceutiques et les États à tout faire pour encourager la recherche afin de trouver de nouveaux traitements contre ce fléau. D’après une récente étude, la résistance aux antibiotiques devrait tuer plus de gens que le cancer d’ici 2050.

Gros bémol : le Dragon de Komodo est une espèce rare et vulnérable ! À protéger à tout prix donc…

Illustration bannière : Iguane géant sur l’île de Komodo en Indonésie – © Rostislav Stach Shutterstock
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2 commentaires Donnez votre avis
  1. A quand la fin de la recherche sur les animaux, qui ne sont pas des jouets ?

  2. A cause des études de ces apprentis sorciers (=chercheurs) on va décimer des populations d’animaux en voie d’extinction!

    Ridicule et pas besoin d’être chercheur pour comprendre que même si le sang de ces reptiles résistent à des bactéries dangereuses ce ne sera pas applicables aux humains car nous avons tout un modèle biologique différent de celui des animaux!!!!

Moi aussi je donne mon avis