Peut-on améliorer les symptômes de l’autisme avec l’alimentation ? C’est en tout cas ce que soutient une femme, mère de deux enfants diagnostiqués autistes, qui a refusé d’être fataliste et repris son destin – et celui de ses enfants – en main. Pour des résultats, paraît-il, bluffants.
N. Champoux – c’est son nom – a décidé de changer le mode d’alimentation de ses enfants du tout au tout, en adoptant le régime hypotoxique, connu sous le nom de régime Seignalet, sans lactose et sans gluten. A l’en croire, en très peu de temps, elle a fait le constat d’une nette amélioration chez ses fils, tant sur le plan physique que relationnel. A tel point qu‘au bout de quelques semaines, ils auraient rattrapé tout le retard du à leur maladie.
Améliorer l’autisme par l’alimentation : info ou intox ?
Le livre écrit par Mme Champoux pour témoigner de ce quasi-miracle et encourager d’autres personnes sur la voie d’une alimentation qui procède sur des évictions strictes comme l’interdiction du gluten est largement décrié par nombre de personnes. Il reste en tout cas difficile de faire d’un cas particulier une généralité, même si on le voudrait bien.
Si l’alimentation pouvait résoudre des troubles aussi handicapants que l’autisme et d’autres maladies comme les pathologies neurodégénératives – Alzheimer, Parkinson etc… ne serait-on pas déjà au courant ? Et les scientifiques ne mettraient-ils dès lors pas tous leurs moyens et toutes leurs connaissances à entériner une telle vérité ?
S’il est avéré qu’une alimentation saine, voire l’intégration de régimes bien spécifiques dans des cas précis – encadrés par des professionnels de santé – peut réduire les symptômes de certaines maladies, et même, de manière préventive, diminuer le risque de certains cancers, il n’en demeure pas moins qu’il paraît assez utopique de croire qu’à elle seule, la nourriture puisse guérir – comme cette maman l’affirme – des pathologies aussi complexes que l’autisme.
Il est en revanche incontestable que l’alimentation fait partie intégrante désormais de nombreuses démarches de soin visant à améliorer le quotidien de malades souffrant de pathologies chroniques, souvent invalidantes. A défaut de soigner totalement, la « nutrition raisonnée » peut s’envisager comme un traitement de fond qui pourrait même permettre d’atténuer les effets secondaires de thérapies lourdes, voire, dans un avenir peut-être proche, de limiter le nombre et/ou le dosage des médicaments utilisés dans ces traitements.