De tous les bruits et de toutes les musiques que l’on peut utiliser pour le réveil, ce sont les morceaux musicaux mélodieux qui nous permettent de passer le plus rapidement du sommeil à l’état d’éveil, nous apprennent des chercheurs australiens.
Quelle musique choisir pour son réveil ? La question, qu’on croyait anodine, occupe en réalité l’esprit des chercheurs.
L’« inertie » après le sommeil, une question qui intéresse la science
Quel moyen utiliser pour se réveiller à l’heure voulue et être au meilleur de sa forme ? Où que l’on vive et quoi que l’on fasse dans la vie, cette question n’a échappé à personne. Des chercheurs australiens ont décidé d’y apporter une réponse scientifique(1). Selon les résultats de leur étude, pour le réveil, il faut privilégier une musique mélodieuse. Des données expérimentales montrent que c’est ce type de musique qui permet de limiter la durée de l’« inertie » qui suit immédiatement le réveil.
Rien de tel qu’un réveil en musique ©Olena Yakobchuk
Ce phénomène d’« inertie » post-sommeil n’est pas suffisamment étudié à l’heure actuelle. On sait néanmoins qu’il peut durer de quelques minutes à quelques heures, jusqu’à quatre heures dans certains cas. Et la question a son importance : rappelons que ce phénomène d’« inertie » après le réveil a été pointé du doigt comme la cause la plus probable de la catastrophe aérienne d’Air India Express, qui avait fait 158 victimes en 2010. Un pilote ayant dormi pendant le vol avait alors repris les commandes de l’avion et a commis un certain nombre d’erreurs, qu’il n’aurait certainement pas commises s’il était en pleine forme.
Une musique rythmée n’est pas synonyme d’un réveil en forme
S’agissant des musiques les moins adaptées pour un réveil, les musiques neutres (perçues ni comme étant mélodiques ni comme étant non-mélodiques) induisent l’« inertie » la plus prolongée. À noter qu’une musique rythmée (contenant un grand nombre de rythmes par minute) n’est pas forcément ce qu’il y a de meilleur pour un réveil. Il en va de même pour les « bip-bip » des réveils, qui apparaissent comme le bruit le moins adapté à un réveil en forme.
Le sujet mérite néanmoins des recherches approfondies. Cette étude, bien qu’intéressante, pourrait avoir une valeur scientifique limitée et ce, pour deux raisons. D’une part, son échantillon trop petit (50 personnes seulement). D’autre part, elle s’appuie uniquement sur le déclaratif, l’ensemble des données correspondant au ressenti des participants tel qu’ils l’ont déclaré dans le questionnaire.
Illustration bannière : Réveil : musique ou alarme ? – © MikroKon