Aux États-Unis, une nouvelle étude permet de faire la lumière sur les allergies alimentaires et celles qui touchent les adultes en particulier. Résultats ? La moitié des personnes se croyant allergiques ne le sont finalement pas.
Pas moins de 26 millions d’Américains se disent allergiques à un ou plusieurs composants alimentaires. Après vérification, une étude révèle qu’ils ne seraient que 12 millions à l’être réellement.
Lever le doute sur le nombre d’allergiques aux États-Unis
Aux États-Unis (mais on note que le phénomène est similaire dans de nombreux pays occidentaux, comme au Royaume-Uni et sans doute aussi en France), de nombreuses personnes se privent de tel ou tel aliment au prétexte d’une quelconque allergie. Sommes-nous alors plus sujets à ces allergies alimentaires que nos parents ? Des chercheurs de l’université ont voulu faire le point.
Le 4 janvier 2019, leur étude publiée dans le magazine Jama Network Open(1), permet de comprendre que, sur un échantillon de 40.443 adultes, ils ne seraient finalement que 10,8 % à être réellement allergiques alors que 19 % d’entre eux déclaraient l’être au moment de l’étude. Lait, arachide, mollusques et crustacés… Ils étaient nombreux à se priver de certains aliments ou composants alimentaires pour rien.

Parmi les allergies les plus courantes : le poisson, les crustacés, les arachides et le lait © Image Point Fr
Mieux déceler les allergies alimentaires
Pourquoi tant de gens se privent-ils alors qu’ils ne sont finalement pas allergiques ? Si certaines sont véritablement allergiques, les épisodes de diarrhées, ballonnements, douleurs à l’estomac… sont trop vite considérés comme des symptômes d’allergies, alors qu’il ne s’agirait parfois que d’une intolérance au lactose, ce dernier étant, il est vrai, moins bien digéré à l’âge adulte.
Par manque d’informations, de tests de dépistages, de médecins spécialisés, de trop nombreux patients suivent des régimes préventifs pour éviter l’aliment coupable tandis que d’autres subissent des traitements totalement inutiles (auto-injecteurs d’adrénaline). « Malheureusement, nous manquons de médecins formés en allergie chez l’adulte, ce qui amplifie ce genre de problèmes », regrette Stephen Till, professeur au King’s College de Londres, dans les colonnes du Guardian.
Illustration bannière : Allergique au gluten ? – © Andrey_Popov