L’empreinte carbone s’applique aussi à notre assiette !

L’association ‘Bon pour le climat’ a lancé il y a quelques mois, un ‘éco-calculateur’ qui permet à tout un chacun de calculer la quantité de CO2 libérée par les aliments qui composent son repas. Outre le côté ludique, les résultats donnent à réfléchir sur nos modes de consommation habituels.

Rédigé par Sonia C, le 22 Apr 2017, à 12 h 20 min
L’empreinte carbone s’applique aussi à notre assiette !
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Il peut être intéressant de mesurer la pression qu’exerce notre assiette avec tous les aliments qu’elle contient, sur notre environnement, pour prendre conscience de notre impact personnel, et faire évoluer nos habitudes alimentaires.

L’empreinte carbone des aliments à la loupe

Tout le monde sait désormais que manger trop de viande n’est bon ni pour la santé, ni pour l’environnement. Il y a donc tout intérêt à revoir à la baisse sa consommation de produits carnés, voire, pour les plus courageux, à l’arrêter. Les légumineuses ont depuis quelques temps, une cote de popularité remarquable : excellentes sources de protéines végétales, elles regorgent aussi de minéraux et ont un impact écologique très faible. Bref, elles ont tout bon.

Le poisson

Le poisson n’est guère mieux loti que la viande, notamment les poissons de mer comme le thon listao ou l’albacore de l’Atlantique. Essayez d’en connaître la provenance et choisissez ceux issus d’une pêche responsable certifiée MSC.

Pour vous y aider en un clic, il y a Mr Goodfish

Les laitages

Laits, yaourts et autres fromages ne constituent pas une panacée non plus. À défaut de s’en priver, on peut là encore en limiter la consommation, en privilégiant les produits les plus locaux possibles et en variant les sources de calcium. Par exemple, avec les fruits secs, certains légumes et des laits végétaux enrichis.

Les féculents

De manière générale, les féculents restent bons élèves et on peut donc les inviter sans scrupule à chaque repas.

empreinte carbone aliments, féculents

Portrait de famille : les féculents © Karen Struthers

Combinés aux légumes secs, ils ont l’avantage d’apporter l’ensemble des acides aminés indispensables.

Les fruits et légumes

Leur impact peut tout aussi bien être très positif que fortement délétère pour la planète. Cet apparent paradoxe est vite résolu quand on prend en compte leur provenance : les végétaux exotiques parcourent un long trajet, souvent en avion ou en bateau, pour atteindre nos étals. Mieux vaut donc s’abstenir de les acheter pour privilégier les produits cultivés localement.

Mais cela ne suffit pas, car il faut aussi tenir compte du calendrier des récoltes. Les tomates en hiver par exemple, constituent un très mauvais calcul : en dehors de leur fadeur et de leur prix élevé, elles sont cultivées sous serre chauffée afin de stimuler leur croissance, ce qui nécessite une consommation d’énergie énorme. Pourquoi ne pas remettre au goût du jour les légumes de saison, que l’on accommodera en retrouvant les recettes familiales d’antan ?

Et pour alléger encore plus le poids environnemental de son assiette

On privilégie le bio quand on en a la possibilité : peu d’intrants chimiques, une agriculture raisonnée, autant de critères favorables à privilégier.

D’autre part, rien ne vaut l’eau du robinet : elle bénéficie de contrôles qualité rigoureux et réguliers, et en la buvant, on s’émancipe des bouteilles plastiques, là encore horriblement néfastes pour l’environnement.

De même, alors que les sacs plastiques tendent à disparaître de nos supermarchés, il est simple de prendre avec soi de quoi ranger ses produits lorsque l’on part faire ses achats. Penser aussi aux denrées vendues en vrac, moins chères et moins polluantes, et adapter ses achats en fonction de ses besoins, et non de ses envies, la plupart du temps suscitées par les publicités dont l’industrie agro-alimentaire nous bombarde en permanence.

Si possible, on privilégie aussi les trajets à pied, à vélo ou en transports en commun, pour aller faire ses courses : un petit geste écolo mais qui permet aussi de bouger un peu dans une société où la sédentarité est de plus en plus présente.

S’il est utopique d’espérer manger pour un bilan carbone nul, notre comportement en matière d’alimentation, « de la fourche à la fourchette« , influence néanmoins grandement le résultat. Faites le calcul, vous serez certainement surpris !

Lancé par l’association Bon pour le climat, dans le cadre de son projet Etiquet’table, l’éco-calculateur  permet de connaître les impacts de son alimentation sur l’environnement et la santé.

Pour en savoir plus : www.bonpourleclimat.org/calcul-empreinte-carbone

Illustration bannière : Femme cuisinant – © nenetus
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Sonia C., passionnée de biologie et de nutrition, j’aime l’idée de rendre les sciences accessibles à tous sans pour autant en édulcorer les grands...

1 commentaire Donnez votre avis
  1. « rien ne vaut l’eau du robinet : elle bénéficie de contrôles qualité rigoureux et réguliers, et en la buvant »

    Il est de notoriété publique que l’eau du robinet contient énormément de résidus de médicaments, oestrogènes et compagnie. Ce n’est donc certainement pas une panacée comme vous le dites!
    Je passe sur le reste de l’article de la même teneur.

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