Une équipe de scientifiques de l’université de Flinders en Australie a découvert d’immenses réservoirs d’eau douce cachés sous l’océan. Il s’agit là d’une grande découverte publiée dans le magazine Nature en décembre dernier, qui donne espoir pour le milliard d’individus dans le monde qui n’a pas accès à de l’eau potable.
L’eau, une ressource si précieuse…
Selon l’ONU, au 20ème siècle, l’utilisation de l’eau douce a augmenté deux fois plus vite que la croissance de la population.
L’eau est une ressource qui se raréfie et que l’on gaspille pourtant, ou que l’on gère mal. L’eau représente environ 3 milliards de milliards de tonnes, soit un demi-millième de la masse terrestre seulement… Sur cette quantité d’eau, seuls 3 % sont de l’eau douce, ce qui équivaut à 35 millions de km3. Près de 70 % de cette eau douce se trouvent sous forme de glace et 30 % sous terre. Autant dire qu’une grande partie de l’eau n’est pas directement utilisable par l’humanité.
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De l’eau disponible sous le plancher océanique
Les énormes réservoirs d’eau douce se présentent comme des sortes de poches sous le plancher océanique. Celles-ci se sont formées il y a des centaines de milliers d’années, à l’époque où le niveau de la mer était bien plus bas. La plus grosse partie de l’eau présente sur terre se trouvait alors sous forme de glaciers.
Durant cette ère glaciaire, l’eau de pluie retombée sur terre ruisselait et s’infiltrait dans les sols, que d’épaisses couches de sédiments et d’argile sont venues recouvrir. Il y a 20 000 ans, lorsque le niveau des mers est monté, ces poches d’eau douce sont restées comme piégées à l’intérieur.
Si la présence de poches d’eau sous les mers était déjà connue de la communauté scientifique, on ne s’attendait pas à ce qu’elles s’y trouvent en quantité si importante.
D’après Vincent Post, l’hydrologue et auteur principal de l’étude, leur contenu est 100 fois supérieur à la totalité d’eau extraite sous terre depuis 1900.
Les réserves d’eau récemment découvertes au large de l’Australie, de la Chine, de l’Amérique du Nord et de l’Afrique du Sud ne sont pas tout à fait des réserves d’eau douce à proprement parler.
Il s’agit en réalité d’eau saumâtre mais qui présente un taux de salinité extrêmement bas. Cette eau ne nécessiterait donc pas d’être soumise aux méthodes de dessalement habituelles, comme la distillation ou l’osmose inverse, qui sont très coûteuses.
Mais bien entendu, la présence de cette eau exploitable en quantité ne signifie pas qu’elle est inépuisable. Ces réservoirs d’eau, si immenses soient-ils ne sont pas infinis. Ils nous rappellent à quel point l’eau est une ressource précieuse qu’il nous faut protéger.
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