Vivez-vous dans une ville qui déteste les voitures ? Dossier

Rédigé par Stephen Boucher, le 23 Mar 2015, à 19 h 04 min
Vivez-vous dans une ville qui déteste les voitures ? Dossier
Précédent
Suivant

Strasbourg, Nantes, La Rochelle… ces villes qui ont diminué la part de l’automobile, sans faire enrager les automobilistes

Dans de nombreux classements, Strasbourg, Nantes, La Rochelle, mais aussi Angers et Bordeaux, ressortent comme villes ayant le mieux réussi à améliorer le cadre de vie par une politique active des transports publics, et à réduire le transit automobile dans l’hypercentre, en incitant les modes de transport doux, et en créant des places de stationnement à l’entrée de la ville. Le tout « pour dissuader le déferlement des voitures et changer l’état d’esprit des habitants », selon Roland Ries, le maire de Strasbourg.

De fait, l’époque est loin où les transports publics étaient vus comme le mode de déplacement des pauvres. Un sondage réalisé fin 2014 par l’IFOP pour le compte de l’Union des Transports Publics et Ferroviaires (UTP) et de son observatoire de la mobilité, montre que 50 % des Français utilisent régulièrement les transports publics, alors que les trois quart d’entre eux possèdent une voiture. L’UTP en conclut que « les utilisateurs des transports publics sont très rationnels et savent que chaque mode a sa zone de pertinence. »

bus-transports-durables-mobilite-electrique-ecomobilite-00-ban

Les critères essentiels pour un service de qualité pour les Français ce sont…

La ponctualité (pour 54 % des répondants), la fréquence (50 %) et la sureté (48 %). Le confort n’est prioritaire que pour 17 %, 11 % pour l’information voyageurs et 8 % pour l’accueil.

La popularité croissante des transports publics est une tendance nette, renforcée par le contexte économique, mais qui donc pourrait se retourner en temps de reprise. Néanmoins, même si la voiture reste le mode de déplacement dominant, les progrès réalisés ces dernières années par les transports collectifs en termes d’offre et de qualité, portent leurs fruits.

Si, lors des dernières élections municipales, les élus responsables de ces politiques n’ont pas tous été réélus, l’évaluation des résidents reste globalement positive. Contre la thrombose urbaine, l’avenir est à l’équilibre des modes de transports, et donc à la réduction de la part automobile. Élus locaux, soyez confiants !

Sources :

Le livret « Les villes où il fait bon rouler » de 40 millions d’automobilistes : http://bit.ly/1fXwCEF

Le classement 2014 de TomTom est disponible parmi les autres études de trafic de la société : http://www.tomtom.com/en_gb/trafficindex/ 

Le dossier d’INRIX sur les coûts des embouteillages : http://bit.ly/1EFi2eC

L’observatoire de la mobilité 2014 réalisé par l’IFOP : http://bit.ly/1DK0LTM

Pour vous c'est un clic, pour nous c'est beaucoup !
consoGlobe vous recommande aussi...



Stephen Boucher est anciennement directeur de programme à la Fondation européenne pour le Climat (European Climate Foundation), où il était responsable des...

5 commentaires Donnez votre avis
  1. L’édile de Strasbourg a supprimé d’un coup plusieurs centaines de places gratuites pour favoriser… l’écomobilité! (on est en pleine novlangue, façon 1984).

    Résultat : plus de circulation, plus de gaz dans l’atmosphère, plus de journées de pollution.

    Conclusion de l’équipe en place : il faut accentuer la répression à l’égard des automobilistes et baisser les vitesses jusqu’à des points ridicules y compris sur l’autoroute.

  2. « Strasbourg, Nantes, La Rochelle… ces villes qui ont diminué la part de l’automobile, sans faire enrager les automobilistes »

    Sans faire enrager les automobilistes…. la bonne blague!!

    J’habite à La Rochelle et la circulation ça devient de plus en plus n’importe-quoi!
    Moins de voitures en centre-ville c’est bien, mais dans ce cas il faut optimiser la circulation de façon à avoir moins besoin de rouler. La circulation en centre-ville même a peut-être diminuée, mais pas en périphérie! Les trajets sont plus longs, c’est le bazar avec des sens-unique partout, pour peu qu’on se loupe d’une rue, obligé de refaire tout le tour! Résultat : on conduit + => plus d’émission de gaz.

    Je ne sais pas où vous avez eu ces informations, mais personnellement je ne connais pas un rochelais qui ne râle pas à propos de la circulation! 🙁

  3. Dans vos statistiques des 10 villes où on circule le moins bien, vous avez oublié Grenoble ! Dans cette agglo, le tram et les transports urbains existent mais rien n’est prévu pour les malheureux qui sont juste obligés de passer via Grenoble. Le relief aidant, ils n’ont pas le choix et se retrouvent bloqués. Aucun aménagement digne de ce nom n’est réalisé pour désengorger la ville.
    Toutes ces préconisations sont aisées lorsqu’on est citadins et dotés de moyens de transport public facilement accessibles. Sinon on est bien obligé d’avoir recours à la voiture !

  4. C’est pour moi une simple question de courtoisie; de la même façon que l’on ne jette pas ses papiers par terre on ne balance pas ses gaz à la figure des voisins et on obstrue pas l’espace public avec son véhicule abandonnée sur l’espace public. Vous me direz que ce n’est pas facile: il faut être éduqué!

    • Frédéric : je suis tout à fait d’accord avec vous. C’est un minimum de respect. Malheureusement il y a très peu de français bien éduqué et respectueux.
      Vivre sa vie dans une boite à 4 roues rien de plus triste et ennuyeux.

Moi aussi je donne mon avis