Uniqlo fait la chasse aux toxiques

Rédigé par Annabelle Kiéma, le 30 Jan 2013, à 16 h 30 min
Uniqlo fait la chasse aux toxiques
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Souvenez-vous : en tout début d’année, nous vous parlions de la manière dont les activistes avaient forcé Nike a adopter des pratiques plus éthiques.

Greenpeace fait partie de ceux-là : l’ONG, avec sa campagne Detox, exhorte les fabricants de textiles qui délocalisent en Chine à faire le ménage sur leur chaîne de production. Eh bien, après Zara, Mango, Esprit et Levi’s, d’autres grandes marques prennent le pli ! Uniqlo, la marque de prêt-à-porter japonaise, s’engage elle aussi à éliminer de sa chaîne d’approvisionnement tout rejet de substances chimiques dangereuses d’ici 2020.

Detox de Greenpeace, les grandes marques font le ménage

campagneDetoxLa campagne Detox menée par Greenpeace fait suite aux résultats d’investigations ayant duré plusieurs mois auprès de plusieurs grandes marques internationales de vêtements. Les enquêteurs ont pu prouver que certaines d’entre elles travaillent avec des fournisseurs chinois qui polluent les rivières en rejetant des produits chimiques toxiques. En effet, des prélèvements dans les eaux proches de ces usines ont révélé la présence de nonylphenols et autres alkiphénols, ainsi que des PFC (perfluorocarbures), reconnus pour leur rôle de perturbateurs endocriniens. Les conséquences sur l’environnement sont tout aussi désastreuses, car les substances entrent en contact avec tout un écosystème, avec des répercussions sur toute la chaîne alimentaire.

Suite à la publication du rapport, des géants de la mode textile comme Zara, Mango, Esprit, Levi’s, Nike ou Puma se sont engagés solennellement à revoir leurs pratiques, et à surveiller davantage ce qui se passent chez leurs prestataires.

Depuis le début de la campagne en 2011, 12 marques ont pris le chemin de pratiques de production plus transparentes.

Uniqlo, le géant asiatique en toute transparence

Uniqlo-logoUniqlo, filiale du groupe Fast Retailing est un véritable empire. La marque de prêt-à-porter possède en effet 851 magasins au Japon et 347 à l’étranger(1), dont 3 à Paris.
Uniqlo a décidé de jouer la carte de la transparence en s’engageant à divulguer, dès cette année, « les données sur les rejets d’au moins 80 % de ses fournisseurs (y compris de l’ensemble de leurs propres installations). » Cette politique de transparence est le seul moyen pour que les personnes vivant aux abords des infrastructures sachent ce que les usines rejettent. C’est aussi de cette manière que pourront en être informés les militants et les journalistes qui pourront ainsi relayer l’information.

L’engagement porte sur l’ensemble des marques du groupe Fast Retailing, qui comprend Uniqlo, Theory et plus connues chez nous Comptoir des Cotonniers et Princesse Tam Tam. Ensemble, ces marques détiennent plus de 2 000 magasins dans le monde.

> Suite : Des alternatives aux produits chimiques

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Je fais partie de ce qu’on appelle désormais les « slasheurs » : je suis rédactrice / sophrologue / et j’enseigne le français comme langue...

2 commentaires Donnez votre avis
  1. et les nanoparticules, sont-elles toxiques ou non ?
    quelqu’un le sait-il ? on n’a ni beaucoup d’études ni le recul du temps, si ?
    Or Uniqlo, leurs habits utilisent-ils les nano-matériaux ?
    je laisse au journalistes faire leur travail, mais après un première recherche perso (http:// http://www.condenast.co.uk/promotions/uniqlo/about.html)(cf le nom « TORAY » dans le pavé en bas à gauche) je crains que leur positionnement sur la chasse aux toxiques ne manque pas de culot.
    Merci à Annabelle d’avoir déclenché ma question par sont travail… et curieux d’avoir d’autres infos, avis à ceux qui en trouveront.

    • « je laisse AUX journalistes »
      « par SON travail »,
      désolé pour mes coquilles et mes libertés avec les majuscules,
      Post posté trop vite…

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