Un village de la Creuse se bat contre les déchets radioactifs d’Areva

Pour défendre leur environnement, des habitants se mobilisent contre le stockage de déchets radioactifs dans leur village.

Rédigé par Sybille de la Rocque, le 5 Apr 2017, à 10 h 40 min
Un village de la Creuse se bat contre les déchets radioactifs d’Areva
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À Anzême, dans la Creuse, les habitants et les associations de défense de l’environnement se mobilisent contre le projet d’Areva de stocker des déchets radioactifs dans une ancienne mine d’uranium.

Des déchets radioactifs stockés dans une ancienne mine d’uranium

Une petite commune de la Creuse s’est lancée dans une lutte sans merci contre le géant de l’énergie Areva. Une bataille que ce petit village d’à peine plus de 500 habitants est bien décidée à remporter, puisqu’il en va de la santé de ses habitants. Pour cela, il compte tout faire pour que son territoire ne se transforme pas en décharge radioactive, comme le veut le projet de la société.

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Un projet date de 2015. Cette année-là, Areva décide de stocker des « stériles miniers », soit des déchets d’uranium faiblement radioactifs, sur un site qui se trouve sur la commune d’Anzême. L’emplacement n’est pas choisi par hasard, puisqu’il s’agit du site du Vignaud, une ancienne mine d’uranium qui fut exploitée quelques temps dans les années 60.

Deux associations engagent un recours contre la préfecture de la Creuse

Mais pour les habitants de la commune, et les associations de défense de l’environnement associées à ce combat, la procédure est dangereuse et les vérifications nécessaires à l’inocuité de ces déchets n’ont pas été réalisées. Les riverains souhaiteraient notamment que soient réalisés des tests visant à vérifier les conséquences de ce stockage sur l’eau des rivières alentours.

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Le préfet du département, qui a pris position après que des militants aient tenté d’empêcher les premiers camions chargés de déchets radioactifs d’entrer sur le site, le 20 mars 2017, a affirmé que l’opération, qui consiste à enterrer les déchets sous 40 cm de terre, assure la protection de l’environnement sans nuire au paysage. Un argument qui ne tient pas la route, pour les associations Oui à l’avenir et Sources et rivières du Limousin, qui ont décidé d’engager une procédure légale contre l’arrêté préfectoral.

Illustration bannière : vallée de la Creuse – © Daniel Jolivet (CC BY 2.0) Via Flickr
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1 commentaire Donnez votre avis
  1. On devrait les stocker dans tous les villages et villes dont les maires et habitants veulent absolument garder les centrales nucléaires car cela leur donne de l’emploi, rapporte de l’argent et est sans risque. Qu’ils assument!

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