Les transports doux s’insinuent proprement dans les villes d’Europe

Rédigé par Annabelle Kiéma, le 10 Dec 2013, à 12 h 39 min
Les transports doux s’insinuent proprement dans les villes d’Europe
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Le transport urbain a un effet marqué sur la qualité de vie pour les trois quarts des Européens vivant en ville : multiplication des problèmes respiratoires, pollution sonore, temps passé dans les embouteillages sont autant de désagréments qui pèsent au quotidien. Dans les plus grandes villes, la situation devient plus que sensible, avec des pics de pollution de plus en plus fréquents.

Face à cela, les villes d’Europe multiplient les actions en termes de transports doux.

Les villes européennes innovatrices

europeSelon Hans Bruyninckx, directeur exécutif de l’AEE (Agence européenne pour l’environnement : « De nombreuses villes appliquent des idées novatrices qui vont faire passer le système de transport basé sur la voiture pour une idée appartenant au siècle dernier.

Vivre en ville ne signifie pas nécessairement air pollué, congestion, bruit et longs temps de transport. De nouvelles idées dans les transports urbains sont en train de rendre de nombreuses villes plus saines et plus agréables à vivre ».

Inciter les citadins à enfourcher leur vélo

Nous en parlions dans un précédent article, les villes européennes – et particulièrement les villes du nord, mais pas seulement – passent à la vitesse supérieure pour développer le vélo en ville. Elles investissent dans des infrastructures qui rendent le vélo facile, pratique, économique et qui limitent les risques d’accident.

fleche-suiteUn calcul pour jauger des efforts d’une ville pour développer le vélo est celui mesuré par le Copenhagenize Index. Cet index donne des notes à 150 villes du monde selon les efforts déployés pour encourager les citadins à privilégier le vélo pour leurs déplacements. Les notes sont attribuées de manière participative puisque 400 « followers » sur Twitter participent : architectes, politiques, utilisateurs lambda…

CopenhagenizeIndex2Les Danois sont très engagés dans le fait de démocratiser le vélo sur tout le territoire. Dans la capitale, la moitié des habitants roulent déjà à vélo. L’enjeu est aussi sanitaire qu’économique.

D’après des études menées dans le pays, pour chaque kilomètre parcouru à vélo, la société danoise réalise un profit de 23 cents. En revanche, pour chaque kilomètre en voiture, elle subit une perte de – 16 cents.

parking_veloC’est donc pour saluer l’efficacité des mesures prises dans les différentes villes du monde et inciter les autres à suivre le mouvement et à privilégier les transports doux que l’indice a été créé en 2011.

etoile138La grande gagnante est sans surprise Amsterdam. Elle est suivi de Copenhague. En 3ème position on retrouve une autre ville néerlandaise, Utrecht.

Côté français, Bordeaux remporte la 4ème place, ex æquo avec Séville, et Nantes la 5ème (photo ci-dessous) avec Anvers.

Le classement tient compte des avancées récentes. C’est pour cette raison que Séville a été propulsée en 4ème place en raison de nouvelles infrastructures cyclables étendues. Ceci lui a permis de faire passer la circulation à vélo de quasi nulle (0,5 % des kilomètres parcourus) à 7 % en quelques années ; en revanche on ne retrouve pas Strasbourg parmi les villes en tête du classement, alors que la ville a développé un impressionnant réseau de pistes cyclables et continue sur sa lancée.

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suite > Une très légère baisse des émissions de GES dues au transport

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Je fais partie de ce qu’on appelle désormais les « slasheurs » : je suis rédactrice / sophrologue / et j’enseigne le français comme langue...

1 commentaire Donnez votre avis
  1. je suis ok pour les transports doux, tout ce qui peut réduire les problèmes de pollution, c’est très bien

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