3 secrets que l’industrie textile veut nous faire oublier

Rédigé par Alan Van Brackel, le 4 Sep 2014, à 17 h 27 min
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Une seule solution : le boycott ?

Sur ce plan, des marques comme Nike ont été dans le collimateur des associations pendant des années, et pour cause ! La marque était connue pour ses usines sous-traitantes aux conditions déplorables : travail des enfants et esclavagisme… Ainsi, si les années 1990 étaient fastes pour la marque, c’est aussi l’époque où les campagnes dénonçant ces procédés ont commencé à se multiplier.

campagne-anti-nike

Les marques qui ne respectent pas certaines valeurs risquent de subir des campagnes de « bad buzz » fort dommageable pour leur image

Ca a fini par porter ses fruits puisque le chiffre d’affaire diminuant et la réputation de la marque s’entachant suite à ces campagnes et à la campagne Detox, la firme a fini par réagir et Nike a fait évoluer ses pratiques.

nike-bad-buzz

3. La qualité est réduite pour qu’on achète plus

Un des problèmes liés à cette sous-traitance est la qualité : des finitions, des coutures, des fibres même. La ligne de conduite des grandes chaînes de vêtements n’est cependant pas la qualité, mais bien la quantité : on considère par exemple qu’un Américain moyen jette plus de 50 kilos de textiles par an, directement à la poubelle sans parler des autres voies de réutilisation.

C’est certes un problème de pollution lié à l’inconscience du consommateur, poussé à toujours plus de consommation par les marques : si les vêtements se déchirent, se trouent ou se dégradent, le consommateur va effectivement avoir tendance à jeter, d’autant que le recyclage des textiles n’est pas bien développé partout (pour la France, voir des réseaux comme EcoTLC).

Si on jette un vêtement, on va avoir tendance à le remplacer : ça tombe bien, les nouvelles collections sont faites pour cela !

*

Je réagis

Lisez également sur les vêtements :

Sources : (1) Lucy Siegle. To Die For : Is Fashion Wearing Out the World ?

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Chercheur dans l'âme, partagé entre l'Europe et les Etats-Unis. Parmi ses passions la musique, la photographie, et les différentes cultures du monde, Alan...

4 commentaires Donnez votre avis
  1. Décidément, les consignes pressantes de préservation de la planète sont encore et toujours adressées avec insistance aux citoyens-consommateurs. Rien de très contraignant à destination des principaux prédateurs : agroalimentaire, laboratoires, automobiles, bus, camions, transports aériens, bateaux de croisière, électricité (veilles…) et textiles…etc.
    Qui osera siffler enfin la fin de la récré !!
    « On » nous prend pour des débiles capables de gober les plus abjectes incongruités. Ce en quoi « ils » n’ont pas vraiment tort puisque nous sommes incapables de réagir en citoyens responsables sachant se faire respecter ! Cela dure depuis 40 ans ! …pour n’évoquer que le contemporain.
    Réveillons-nous, braves gens, tant qu’il est, peut-être, encore temps !
    « Le monde ne sera pas détruit par ceux qui font le mal, mais par ceux qui les regardent sans rien faire » -Albert Einstein-

  2. Votre article est très bien mais souvent on ne sait pas vers quelles autres alternatives se tourner pour boycotter ces entreprises toxiques.

    Il serait intéressant de faire une liste des entreprises (de préférence françaises) qui respectent l’environnement et l’humain et qui proposent des articles à des prix accessibles pour le français moyen.

  3. Dans le domaine de l’alimentation, la prise de conscience est en train de se faire avec le développement des produits issus de cultures bio ou au moins raisonnées qui sont maintenant présents non seulement pour les particuliers à domicile mais aussi dans la restauration collective.

    L’étape suivante est d’adopter la même attitude pour les vêtements que l’on porte. D’être attentif à la composition et à l’origine de ce qui est dans notre penderie, en tenant compte des conditions de production, de la préservation des ressources naturelles. Notre santé en dépend aussi.

    Le secret est de se boucher les oreilles aux sirènes du marketing et de faire ses choix en toute conscience.

    Henriette pour Avenue d’Oc.fr

  4. Nous avons récemment investi dans les draps pour bébé achetés sur le BOHEMERIA qui sont fabriqués en France. C’est vraiment confortable et notre petit dort très bien dans cette matière noble et simple qu’est le chanvre, non blanchi et non teint. Ils les fabriquent aussi en lin français. Le lavage est facile. Enfin du Made in France intelligent. A recommander à tous les parents !

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