Santé : la culture artificielle de globules rouges est désormais possible

Après des années de recherche, l’homme est parvenu à cultiver des globules rouges en laboratoire. Il s’agit d’une avancée extraordinaire pour la médecine.

Rédigé par Anton Kunin, le 27 Mar 2017, à 11 h 05 min
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Les transfusions sanguines nécessitent des stocks de sang humain très importants. Que faire lorsque l’établissement de soins est en rupture de stock pour un sang en particulier ? C’est tout le sens de la démarche d’un groupe de chercheurs britanniques, qui viennent de mettre au point un procédé de culture de globules rouges en laboratoire.

Des transfusions sanguines facilitées dans des régions reculées

Cela fait des années que les chercheurs tentaient d’élaborer une telle technique : une équipe de chercheurs de l’Université de Bristol l’a fait et est parvenue à produire des globules rouges en grande quantité.

« À travers le monde, il y a une demande pour un produit alternatif au sang humain. Ces globules rouges d’élevage ont l’avantage de présenter un moindre risque de transmission de maladies infectieuses », a déclaré Jan Frayne de l’École de Biochimie de l’Université de Bristol.

Bien lire les résultats de sa prise de sang

Les premiers à bénéficier de cette avancée seront les patients ayant des groupes sanguins rares et donc difficiles à trouver lorsqu’une transfusion sanguine est nécessaire. Ceci est particulièrement d’actualité dans des régions reculées et dans des pays ne disposant pas de réserves de sang adéquats.

Don du sang © Pressmaster Shutterstock

Le don du sang ne sera pas inutile pour autant

Le procédé consiste à capter des cellules souches à une étape précoce de leur existence, lorsqu’elles se multiplient indéfiniment. Une fois que les chercheurs ont rassemblé une certaine quantité de ces cellules, ils peuvent les transformer en globules rouges.

Les chercheurs possèdent la technologie nécessaire pour produire des globules rouges, ils ont maintenant besoin de trouver un moyen pour changer d’échelle et passer à une production de masse. Cependant, selon les auteurs de cette étude, le but n’est pas de remplacer totalement le sang humain, mais seulement de pallier une insuffisance lorsqu’elle est constatée.

En 2015, 1.645.325 Français ont donné leur sang pour un total de 2.580.584 prélèvements.

Illustration bannière : Pocgh de sang – © Janthiwa Sutthiboriban Shutterstock
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Journaliste de formation, Anton écrit des articles sur le changement climatique, la pollution, les énergies, les transports, ainsi que sur les animaux et la...

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