La raie manta enfin protégée

Rédigé par Jean-Baptiste B., le 3 Apr 2013, à 16 h 03 min
La raie manta enfin protégée
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La nouvelle a de quoi plaire à ceux qui se soucient de la biodiversité : quatre espèces de requins et deux de raies manta viennent d’être protégées par un accord international.

La raie manta, menacée par la surpêche

raie-mantaLa raie manta est actuellement particulièrement recherchée pour sa chair, mais aussi pour son huile de foie et pour sa peau, qui font dans certains pays (entre autres le Mexique, l’Inde et les Philippines) l’objet d’un commerce.

Si la population actuelle de raies manta survivante n’est pas connue, la surpêche est depuis longtemps considérée comme problématique par les associations de protection de la faune.

Le saviez-vous ? La raie manta est surnommée « chauve-souris » ou « aigle de mer » car elle semble voler dans l’eau. Elle doit sa légèreté à son squelette fait de cartilage et non pas d’os.

raie-manta-surpecheLes six espèces ont été été ajoutées le 15 Mars dernier par les membres de la CITES (acronyme anglais pour « Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction ») sur la liste des « espèces interdites au commerce ». La CITES est actuellement le seul accord international en mesure ayant la force légale de déclarer une espèce suffisamment menacée pour en interdire le commerce.

Repère : La CITES n’est pas une institution permanente mais un traité ratifié par 178 pays (y compris la Chine et les USA) et ayant pour but de s’assurer que le commerce de végétaux et d’animaux sauvages ne menace pas la survie de leur espèce.

5 espèces de requins

L’accord du 15 Mars dernier ne protège en vérité pas que les raies manta ; cinq autres espèces de requins sont également protégées.

Les requins trônent au sommet de la chaîne alimentaire marine et contribuent à équilibrer les écosystèmes. La surpêche, qui menace leur population, menace donc l’ensemble de l’écosystème marin.

Photo : Bloom Association

raie-mantaLa réduction du nombre de raies manta est un véritable problème pour les pêcheurs qui en dépendent pour gagner leur vie, ainsi que (dans une moindre mesure), pour les industries locales de l’éco-tourisme.

Et la réduction du nombre de requins, elle, menace l’ensemble de l’écosystème marin, notamment car elle permet aux spécimens malades des autres espèces marines de répandre leurs maladies.

L’accord atteint le 15 Mars dernier par les membres de la CITES ne protège donc pas que les animaux, mais également l’ensemble des populations humaines.

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Etudiant à HEC Paris, je suis depuis longtemps sensible aux sujets d'économie et de consommation durable... exactement comme consoGlobe ! J'ai travaillé sur...

9 commentaires Donnez votre avis
  1. Un papier un peu trop succinct…
    Même si le fait de figurer sur la liste de la CITES ne signifie pas le respect des pays signataire, on peut néanmoins se féliciter de cette décision, qui mettra un coup de frein à la surpêche de ces élasmobranches.
    L’éco-tourisme demeure effectivement une solution mieux adaptée. Un cartilagineux vivant vaut bien davantage qu’un cartilagineux mort !

  2. OUI, je suis d’accord avec cette protection de la faune et de la flore, mais, je pense que l’être humain devient de moins en moins raisonnable, et hélas, je ne pense pas que cela soit suffisant, nous le voyons avec les baleines que le Japon chasse toujours sous prétexte d’analyse.ANALYSE MON OEIL! Voila mon opinion.

  3. Sans vouloir vexer son auteur, cet article manque de profondeur (sans mauvais jeu de mots).
    Tout d’abord, il existe de nombreuses espèces de raies manta, les deux principales étant: Manta birostris et Mobula tarapacana, cette dernière étant présente en Méditerranée.
    Il est vrai que la première espèce fait l’objet d’un débat entre spécialistes, certains affirmant que les spécimens de plus de 6 mètres d’envergure appartiendraient à une espèce à part (la plupart des Manta birostris observées n’atteignant « que » 4 mètres d’envergure).

    D’autre part, l’inscription à la CITES d’animaux menacées, si elle est une bonne chose, n’assure malheureusement pas une réelle protection;
    le braconnage et le pillage étant tellement répandus que l’on ne peux parler sérieusement de « protection »;
    un exemple parmi tant d’autres, toutes les tortues marines voient leurs population diminuer et pourtant elles sont toutes inscrites à la CITES depuis bien longtemps.
    Remarquez que contrairement à l’auteur de l’article, je ne nomme les espèces que par leur noms latins, seuls noms valables partout dans le monde pour que les biologistes (ou simplement les aquariophiles)parlent bien de la meme espèce!

    En tant que biologiste, je peux vous garantir que les noms locaux tels que « chauve-souris » ou « raies aigles », qualifiées de « noms vernaculaires » par les spécialistes, ne sont pas à retenir, puisque variant d’une région à l’autre du globe, elles ne peuvent mener qu’à la confusion!
    Pourtant, le nom vernaculaire de raies aigles n’a jamais été employé pour désigner les raies mantas, mais une autre famille de raies, famille appelée myliobatidé dont les représentants ont nettement plus que les mantas l’air de voler!

    Replaçons un peu sérieusement les faits: il existe deux types de poissons, les poissons osseux ou ostéichtyens (évalués à 20.000 espèces) et les poissons cartilagineux ou chondrichtyens; évalués à 350 espèces, il s’agit justement des raies, des requins, raies guitares et autres chimères.
    Bien qu’apparus plus tard dans l’échelle de l’évolution, ils ont connus un moindre succès que les poissons osseux, puisqu’ils regroupent beaucoup moins d’espèces.
    Tous les poissons cartilagineux ont donc un squelette fait de cartilage (et non pas d’os);
    il ne s’agit donc pas d’une spécialité des raies mantas, comme pourrait le laisser entendre l’article très incomplet de l’auteur.

    De la meme manière, tous les poissons cartilagineux (raies, requins,…) sont surpeches pour leur chair et pour leur foie (organe qui les empeche de couler et accessoirement leur assure une réserve de nourriture en cas de famine) et cela n’est donc pas réservé aux seuls raies mantas.

    Passent les imprécisions de l’auteur, mais quand il affirme des contre-vérités, là il faut réagir plus nettement:
    l’éco-tourisme a besoin de la biodiversité pour se développer, or l’auteur écrit que l’interdiction de la peche de la raie manta nuirait à cette activité: il raisonne à l’envers!

    De la meme manière, les requins sont (à part ses ennemis: l’homme, les orques épaulards, les crocodiles marins et les requins de plus grande taille) effectivement en bout de chaine alimentaire et leur disparition comme celle de tout grand prédateur désorganiserait tous les écosystèmes mais pas comme l’exprime l’auteur:
    un requin voulant assurer son repas, s’attaque aux plus faibles: poissons jeunes ou trop vieux, ou encore poissons malades et ce faisant, il assure que la population de ses proies reste en bonne santé et leur assure ainsi une descendance robuste.
    Or le seul mécanisme de régulation évoqué par l’auteur étant la non-prolifération des maladies des poissons proies, celle-ci n’est qu’une conséquence de ce que je viens d’exprimer et là encore, cela ne tient compte que d’un aspect de la réalité!).

    Meme si je me confronte à l’auteur, si vous réfléchissez au role des prédateurs de fin de chaines alimentaires, on arrive à la conclusion que seuls les plus faibles périssent.
    Or on apprend encore à nos enfants le mythe darwinien (150 ans après sa théorie!);
    Darwin savait très bien que d’affirmer que seuls les plus forts survivaient était faux, mais cela justifiait que la classe dite supérieure (il était issu d’une riche famille londonniene!)avait droit à tous les privilèges.
    Reconnaitre que seuls les plus faibles périssent, c’est affirmer que les plus pauvres doivent s’entraider…et meme que les plus riches doivent les aider.

    Comprenez-vous pourquoi on apprend toujours à nos enfants ce que meme Darwin avait sciemment travesti:
    diviser pour mieux régner (Machiavel), permet à la grande bourgeoisie, alors qu’eux-memes se soutiennent entre eux, d’apprendre au peuple et à la classe moyenne à s’entretuer, plutot que de s’unir contre leurs exploiteurs!
    Meme Darwin à la fin de sa vie, pris de remords et voyant sa fin approcher, reconnaissait que la nature se maintenait par l’interaction plus que par le combat!

    Conclusion: ne nous agressons pas entre nous, mais regardons toujours à qui « profite le crime »…
    Je m’arrete car si l’auteur est payé, moi pas, mais si j’ai rectifié ses erreurs et ses imprécisions, c’est parce que c’est toujours en ne disant que des à-peu-près qu’on arrive à des contre-vérités et en l’occurence je vous le dis tout cru:
    si l’on ne stoppe pas très rapidement la peche aux requins (en plus uniquement pour la centaine de millions de chinois enrichis, pour leur soupe aux ailerons ou leur médecine qui leur fait croire qu’ils auront une meilleure érection), au rythme ou on les peche, c’est dans 10 ans que tous les écosystèmes marins partiront à volo!

    A part cela, il n’y a pas de camps de concentration chinois dans le Tibet occupé…

    Un dernier mot à propos de Darwin; pour ceux qui cherchent la vérité derrière la désinformation, lisez les livres de Bruce Lipton, biologiste américain génial et père de l’épigénétique.

    Cette discipline, bien que découverte en 1985 et faisant l’objet de nombreuses études dans les organismes de recherche, ne sortira jamais des « labos ».

    Pourquoi? Parce qu’elle démontre que les pathologies humaines dans leur immense majorité sont dues aux mauvais états de nos environnements…et pointe ainsi du doigt la responsabilité des pollueurs.

    Les européens rejettent dans leur majorité les dogmes de l’église…pour mieux tomber dans les griffes du mythe darwinien!

    • Mobula tarapacana est totalement absente de Méditerranée ; il y a confusion avec M. mobular.

  4. L’article parle de 6 espèces mais ne cite que la raie manta. Quelles sont donc les 5 autres? merci.

    • Manta birostris (Walbaum, 1792)
      Manta alfredi (Krefft, 1868)

      peut-être synonyme de Manta birostris :
      Manta ehrenbergii (Müller & Henle, 1841)
      Manta raya (Baer, 1899)
      Manta hamiltoni (Hamilton & Newman in Newman, 1849)

  5. Henri, Merci d’expliquer, selon vous, les différences flagrantes… J’ai fait quelques recherches (on n’en sait jamais trop…) et ce n’est pas probant. A savoir : « Il existe 9 espèces du genre Mobula. Toutes ressemblent à de « petites » raies Manta avec une tête plus courte. Elles possèdent des dents sur les deux mâchoires, une queue longue avec une extrémité de section circulaires, leurs nageoires dorsales se situent à la base de la queue ainsi que leurs nageoires pelviennes. L’identification des Mobula n’est pas aisée et les neuf espèces ne sont pas toutes clairement différenciables les unes des autres… »
    BREF, que ce soit l’une ou l’autre, l’essentiel c’est qu’elles soient protégées et que dans des centaines d’années on puisse encore les admirer…

    • Les Mantas ont une bouche terminale ; elle est ventrale chez les Mobula qui possèdent en outre une longue queue en fouet, courte chez les premières…

  6. Attention dans les images de ne pas confondre les mantas avec les mobulas…

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