Quand allons-nous régler le problème des déchets nucléaires ?

Comme chaque semaine dans nos pages, et ce jusqu’à l’élection présidentielle, le mouvement Ferme ta centrale nous apporte des arguments expliquant pourquoi il faut fermer nos centrales nucléaires. Aujourd’hui, penchons-nous sur les déchets radioactifs.

Rédigé par Julien Chardon, le 28 Mar 2017, à 7 h 10 min
Quand allons-nous régler le problème des déchets nucléaires ?
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La production d’énergie par les centrales nucléaires pollue, en produisant des tonnes de déchets radioactifs, qui restent dangereux pendant des milliers d’années. Ces déchets sont un vrai problème, loin d’être résolu…

Les déchets nucléaires : qu’en faire ?

Enjeu écologique et financier, le traitement des déchets radioactifs est au coeur des débats : en l’absence de solutions éprouvées, la France, au moment où se pose la question du renouvellement du parc nucléaire ne devrait-elle pas prendre plus en considération cet épineux problème des rebus de ses centrales nucléaires, et des risques que le secteur nucléaire fait courir à la population et à l’environnement.

déchets nucléaires

Le stockage des déchets nucléaires

L’actualité récente a été marquée par le problème de l’enfouissement de ces déchets : pour stocker les déchets de « Haute Activité à Vie Longue » (HA-VL) et déchets de Moyenne Activité à Vie Longue (MA-VL), le projet Cigéo a vu le jour.

Son but :  le stockage des déchets radioactifs en couche géologique profonde, c’est-à-dire enterrer ces déchets de manière permanente… sur le territoire de la commune de Bure, à présent célèbre ! Bure est en phase de devenir un véritable tombeau nucléaire accueillant 3 % du volume des déchets radioactifs produits en France, à l’horizon 2025 : soit un volume concentrant plus de 99 % de la radioactivité produite sur l’ensemble du pays.

déchets nucléaires

Un réacteur nucléaire de 900 MW produit l’électricité pour une année de 400.000 ménages, et génère 950 g de déchets radioactifs (A, B et C) par habitant par an.

D’après la Cour des comptes, le coût d’un tel projet s’élèverait entre 13 et 35 milliards d’euros : une fourchette fort imprécise et qui laisse perplexe, d’autant plus que pour l’instant rien n’a encore été provisionné : il sera donc reporté sur les factures d’électricité des citoyens très bientôt.

Complètement inacceptable pour Fermetacentrale, un mouvement qui veut interpeller la classe politique et les candidats à l’élection présidentielle et revendique l’indépendance et l’autonomie énergétique sur l’ensemble du territoire français !

Ferme ta centrale, c’est :

  • 8 propositions portées dans un manifeste et sur fermetacentrale.org pour 8 actions rapides à mettre en place dès l’arrivée du prochain Président de la République.
  • 8 pétitions dans les 8 régions de France qui sont concernées directement par la fermeture des centrales nucléaires sur fermetacentrale.org

ferme ta centrale

Pour Fermetacentrale, l’état doit mettre en place une commission indépendante afin d’établir un bilan technique et financier du coût de stockage des déchets actuels et futurs. Un montant qu’il faudrait provisionner sur les 20 prochaines années.

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fermetacentrale est un mouvement soutenu par des associations, groupements et producteurs d'énergies renouvelables qui veulent faire bouger les lignes et...

3 commentaires Donnez votre avis
  1. le nucléaire 2.0 qui utilise les déchets radioactifs pour produire de l’électricité made by a teenager

    ted.com/talks/taylor_wilson_my_radical_plan_for_small_nuclear_fission_reactors/transcript?language=fr#t-756452

    nouvelobs.com/societe/20150929.OBS6719/a-14-ans-il-a-construit-un-reacteur-nucleaire-dans-son-garage.html

  2. Le stockage de longue durée en site profond est la seule solution acceptable pour préserver les générations futures.
    À l’exemple de l’ex empire soviétique, les civilisations sont périssables et il convient d’en tenir compte. (voir les ruines nucléaires disséminées sur l’ancien territoire soviétique, à terre comme en mer).
    Il est donc indispensable de prévoir des solutions qui n’impliquent pas une maintenance intense et permanente sur des siècles, quand bien même elles n’assureraient pas une certitude absolue de sécurité.

  3. Lorsque les antinucléaires proposeront des solutions durables (qui n’impliquent donc pas indéfiniment les générations futures), leurs refus des solutions actuelles seront recevables.
    Il faudrait aussi que les mêmes écologistes soutiennent réellement le déploiement des productions pérennes au lieu de suivre les “antitout” qui s’opposent à toute installation.
    Il reste toujours aux citoyens comme aux entreprises le pouvoir de faire pression en optant pour l’achat d’électricité d’origine renouvelable.

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