Protocole de Nagoya, l’espoir de justice contre la biopiraterie

Rédigé par Jean-Marie, le 14 Oct 2014, à 16 h 11 min
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Vers la de la biopiraterie grâce à Nagoya

producteurs de quinoaLe yagé amazonien, la pervenche de Madagascar (fleur blanche rose-foncé à la base du développement d’un médicament contre la leucémie) sont deux exemples connus de non partage des bénéfices avec les populations indigènes.

Autre exemple fameux, celui de l’ayahuasca, qui est une écorce traditionnellement utilisée par les shamans indigènes pour diagnostiquer et traiter des maladies. En 1986, l’office des brevets américain, l’US Plant Patent, a délivré un brevet sur l’ayahuasca elle-même, telle que, sans même que la plante ait été améliorée. On s’est tout simplement accaparé la plante entière !

Tout comme la mamala de Samoa, le quinoa de Bolivie est un autre exemple de produits venus enrichir la pharmacopée ou les rayons des firmes et magasins des pays riches.

 Un nouvel outil juridique

L’adoption du protocole de Nagoya dans le cadre de la convention sur la biodiversité vise justement à restaurer un peu de justice dans l’allocation des richesses qu’on tire de Dame Nature. Ce nouvel accord intenrational met de l’ordre dans les relations commerciales entre les Etats, les populations et les entreprises pour ce qui est de l’exploitation du patrimoine naturel.

Le principe du double consentement

Il est désormais prévu que pour qu’un produit soit exploité commercialement ou serve pour la conception d’un produit OGM, l’accès aux ressources soit fait après le consentement préalable donné en connaissance de cause par un fournisseur à un utilisateur.  Un accord de partage des ressources doit être négocié et conclu entre les parties pour pouvoir exploiter telle ou telle ressource génétique.

Reste maintenant aux différents Etats à se doter de l’appareil juridique pour appliquer ce protocole sur le terrain. Nous reviendrons bientôt sur une des premières applications concrètes de l’accord avec la filière durable de production de beurre de karité d’Olvea au Burkina Faso. A suivre…

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(1) Monsanto a été condamnée pour cette affaire par les tribunaux indiens

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5 commentaires Donnez votre avis
  1. C’est une excellente nouvelle pour que notre terre nourricière, les hommes, les animaux, les insectes et les plantes soient traités dans le respect universel afin que cela profite équitablement à tous, surtout aux autochtones ! Il vaut mieux tard que jamais ! Si nous n’étions pas pris dans la tourmente de nos petites vies, cela aurait peut-être été plus rapide ? Je pense que beaucoup apprécieront ce Protocole, pourvu que cela continue ! Bonne chance pour la naissance d’autres protocoles !

  2. ces entreprise profitent surtout de l’ignorancce des autres. LES droitS ne sont jamais donnes facilement.on doit les demander!

    • oui tout a fait je susi avec vous

  3. cet accord est une avancée oui mais faut-il encore que les Etats le ratifie,il est évident que les géants qui exploitent les ressources de biodiversités ne vont pas le ratifier!

  4. La biopiraterie ??? :
    Ce sont toujours les mêmes pirates et tout cela pour l’argent et l’argent à donner aux actionnaires, qui sont également toujours les mêmes…
    C’est le serpent qui se mord la queue!
    Eh oui, pas le chat, car le chat c’est trop gentil!!!
    Quand sur cette planète les choses changeront vraiment, en tous les cas,… ce n’est pas pour demain.
    On avance petit à petit direz-vous?!
    Oui mais beaucoup trop… lentement et ce sont toujours les mêmes qui en profitent au détriment des plus pauvres!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

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