Pourquoi l’Aéroport de Notre-Dame-des-Landes ne décolle pas

Rédigé par Annabelle Kiéma, le 19 Nov 2012, à 15 h 13 min
Pourquoi l’Aéroport de Notre-Dame-des-Landes ne décolle pas
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Le 30 décembre 2010, l’Etat a signé avec Vinci Construction, 1er groupe français du BTP, le contrat de concession pour le futur aéroport international du Grand Ouest. Prévu pour être mis en service en 2017 à Notre-Dame-des-Landes près de Nantes en Loire-Atlantique, cet aéroport présenté comme un équipement essentiel au développement économique du Grand Ouest et exemplaire sur le plan environnemental fait couler beaucoup d’encre. Ce samedi, plus de 12 000 opposants selon la police et 38 000 selon les organisateurs au projet ont pris part à « la manifestation de réoccupation ».

Le projet Notre-Dame-des-Landes en bref

Le futur aéroport de Notre-Dame-des-Landes est destiné à remplacer l’actuel aéroport de Nantes Atlantique, situé à 17km au nord-ouest de la ville. Il doit être construit sur environ 1 650 hectares couvrant les communes de Notre-Dame-des-Landes, Grandchamp-des-Fontaines, Treillières et Vigneux-de-Bretagne, à quelques kilomètres au nord de l’agglomération nantaise. Le projet autoproclamé « Grenello-compatible », c’est-à-dire répondant aux exigences du Grenelle de l’environnement, a même été reconnu d’utilité publique. La raison : il ne nécessite pas la création d’équipements supplémentaires, mais il correspond plutôt à un « transfert vers une plateforme mieux conçue en matière environnementale ».

Notre-Dame-des-Landes : les dates clés

Même si on entend beaucoup parler du projet d’aéroport Notre-Dame-des-Landes dans l’actualité de ces derniers jours, son origine remonte à beaucoup plus loin.

  • Dans les années 1960  : on projette la création d’une nouvelle plateforme aéroportuaire
  • 1974  : premières acquisitions foncières
  • 1990  : l’idée de transférer l’actuel aéroport de Nantes Atlantique vers Notre-Dame-des-Landes émerge
  • 2002  : le gouvernement adopte un décret autorisant une politique aéroportuaire globale fondée sur le développement d’un réseau de plateformes complémentaires à l’échelle nationale, dont le projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes
  • En 2006, il fait l’objet d’une enquête publique
  • En 2008, il a été reconnu d’utilité publique (JO 10 février 2008)
  • 2014  : premiers travaux en prévision. La zone sera vidée de tous ses habitants d’ici 2017

Un aéroport très « développement durable »

Notre-Dame-des-Landes, aéroport écolo ? Le Syndicat Mixte d’études de l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes ne manque pas d’arguments pour défendre un projet d’aéroport qui se veut en accord avec les préoccupations environnementales.

Présenté comme l’aéroport du XXIème siècle, Notre-Dame-des-Landes ambitionne d’accueillir tout type d’avions dans un cadre HQE. En effet, il est prévu que l’aéroport s’intègre de manière optimale au paysage, que les bâtiments qui le composent répondent aux normes BBC et même positifs (ils produiront de l’énergie propre grâce aux cellules photovoltaïques en toiture, chaufferie au bois, ferme photovoltaïque, etc.)

Mais qui dit aéroport dit forcément nuisances sonores. Là encore, avantage à Notre-Dame-des-Landes sur Nantes Atlantique : aujourd’hui, la moitié des atterrissages à Nantes soit 100 000 avions par an nécessitent de survoler le centre-ville. Le futur aéroport a été imaginé de manière à ce que soit évité le survol des zones urbaines denses lors du décollage ou de l’atterrissage des avions.

*

La suite p.2> Pour ou contre Notre-Dame-des-Landes ?

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Je fais partie de ce qu’on appelle désormais les « slasheurs » : je suis rédactrice / sophrologue / et j’enseigne le français comme langue...

32 commentaires Donnez votre avis
  1. pas de pollution donc pas d’aeroport

  2. Si cet aéroport était si nécessaire il aurait fallu le construire plus tôt.
    Vinci sera, avec ses infrastructures le seul gagnant, en bétonnant à tout va pour créer les hectares de parkings. Horribles au demeurant. On oublie de parler des vois rapides qu’il va falloir créer pour y accéder, bitumant encore davantage et défigurant la campagne environnante et la polluant par les avions, le bruit et la destruction de biotopes. Partout on bétonne, c’est déjà affreux. Il faut cesser ces aménagements gigantesques d’un autre âge.

  3. pourquoi ne pas injecter tout cet argent dans les transports en commun (dits modes doux) si chers à nos politique ? Il serait peut-être plus judicieux de rendre plus attractifs les bus, les cars, les trains avec des passages plus nombreux, à un coût moins onéreux ; les consommateurs les utiliseraient peut-être davantage

  4. on culpabilise le consommateur lambda au sujet de ses déplacements en voiture, on réduit les voies de 2×2 à 1×1 pour laisser plus de place aux modes doux, rendant la circulation des automobilistes plus longue, plus pénible, avec plus d’embouteillages (surtout quand on remanie dans ce sens des voies pénétrantes) et, d’un autre côté, on construit de nouveaux aéroports pour un moyen de transport hautement polluant !! alors qu’on nous laisse prendre notre voiture quand on en a besoin sans que l’on se sente un mauvais citoyen

  5. pourquoi ne pas instaurer une taxe supplémentaire de 50 euros sur le billet à chaque départ et arrivée??
    ça résoudrait le problème tout de suite…plus besoin de nouvel aéroport..! et sauverait nos finances publiques !!
    est-il normal de voyager à travers l’Europe à des coûts aussi dérisoires (moins de 100 euros pour 2000km aller retour)…alors que les déplacements liés au travail et à la vie de tous les jours sont lourdement taxés !

  6. Cet aéroport est un non sens économique. On cherche à tout justifier au nom de l’emploi et du développement. Ce projet devient le symbole de la difficulté à contenir les ego des élus, des acteurs économiques et de l’impossibilité pour l’administration à remettre en cause des dossiers qui cheminent si lentement que les critères de choix d’il y a 50 ans (le concorde volait à cette époque) ne sont plus applicables.

    Il vaut mieux développer le réseau ferré et les transports alternatifs.

    Le seul gagnant sera Vinci et ses actionnaires aux poches bien profondes pour engloutir l’argent public que nos élus gaspillent dans la joie et l’allégresse. Rendez-vous en 2014.

  7. de toute façon les avions survolerons des agglomerations,sans parler de tout ce qui va se greffer autour,tous les dix ans c est la valeur d un departement Français en terre cultivable qui disparait au profit des betonneurs,sur le bord des côtes c est un autre probleme,ports de plaisance toujours à agrandir,voir Saint Gilles croix de vie,notre environnement c est une foret de mats,on entend parler de retombées economiques sur quoi ???surement pas sur nos impots

  8. Il y a déjà beaucoup d’aéroports dans la région, qui ne fonctionnent pas à 100% de leurs capacités.D’après les commandants de bord, ce projet n’est pas fondé. D’après les défenseurs de la nature, ce projet n’est pas fondé.
    Ce projet est fondé pour une petite minorité qui en tirera un bénéfice financier, ou de renommée (croient ils…), et pour quelques uns qui pensent pouvoir décrocher un emploi à l’occasion. Ils veulent étaler du bitume et du béton pour leur intérêt personnel, ils se projettent sur 10 ans, mais oublient de considérer les conséquences de leur cupidité sur 100 ans et plus.
    Il est grand temps que l’humain se projette dans l’Avenir et réfléchisse à la manière dont pourront subsister les enfants des enfants de ses enfants.
    Ce n’est pas en couvrant la planète de béton que les générations futures se nourriront ; on parle de développement durable, mais ce ne sont que des mots, peu de personnes ont réellement compris les enjeux du « durable ». C’est sur 1000 ans qu’il faut envisager le développement.

  9. Peu avant le 30 décembre 2010, date de la concession du gouvernement à Vinci concernant le futur aéroport Notre-Dame des Landes, ce même gouvernement a abandonné l’idée d’un troisième aéroport parisien.
    Eh bien le voici resurgit plus à l’ouest tout simplement. la possibilité de faire atterrir et décoller des A380 n’en est-elle pas une preuve majeure ? Les 6 voire 7 millions d’habitants de la région nantaise ont bon dos. Sachant que dans les 20 ans à venir les lignes aériennes courtes ne seront plus rentables, quel intérêt ont les Nantais à accueillir cette infrastructure à vocation essentiellement long courrier ?

    • l’A380 ne passera pas à NDDL, même s’il en a la possibilité technique, Nantes est une plateforme essentiellement liée au trafic vacances et court/moyen-courrier sur l’Europe

  10. Je suis contre la construction d’un nouvel aéroport à Nantes:
    Il y a en a déjà un qui n’est pas saturé car certes le nombre de voyageurs augmente mais le nombre de mouvements n’augmente pas; il est reconnu sûr; L’aéroport d’Angers situé à une centaine de kms de Nantes est volontairement sous exploité(idem Rennes, Saint Nazaire)ils doivent être gérés et optimisés; les terres agricoles doivent rester des terres NOURRICIERES; l’impact écologique serait considérable car le site est à 98% en zone humide, la biodiversité est remarquable dans ce bocage ce site exceptionnel doit être à tout prix protégé.
    Les études proposées pour nous faire ‘avaler’ ce projet sont mensongères car elles ne prennent pas en compte tous les coûts : infrastructures routières, ferroviaires,entretien de l’aéroport actuel pour Airbus etc etc…
    L’étude indépendante par ‘DELFT’ prouve qu’aucune alternative au projet n’été étudiée. Alors pourquoi?
    Enfin les procédures de demandes de dérogation de destruction d espèces protégées sont inacceptables.La loi sur l’eau doit être respectée.C’EST LA LOI.

    • Bonsoir Ledoux,

      En fait, il y a de nombreuses nouvelles lignes qui s’ouvrent à Nantes (32 en 2012) du fait de l’augmentation de la population du grand ouest.
      Les seules estimations de coûts qui soient sorties par ailleurs émanent de Vinci Airports, qui est en charge de l’aéroport lui même. Le reste des infrastructures doit faire l’objet de marchés séparés de la part des collectivités locales.

      Bien à vous,
      Arnaud de Vinci Airports

  11. Il serait intéressant de donner aux citoyens les axes de décollage et attérissage des avions surtout les gros porteurs
    Où vont-ils virer lorsqu’ils décolleront vers l’est pour aller vers l’ouest
    les vents en France : 60% vers l’ouest et 40% vers l’est

  12. Tout a été dit sur ce futur aéroport… Il verra le jour, n’en doutons pas. Alors les écolos, les opposants de tous bords se retourneront vers un autre combat idéologique, parce que c’est bien là leur combat… Ils ont pour rôle bien-sûr de défendre notre planète, c’est louable mais cela ne les autorise pas à dire n’importe quoi et à mettre « les barres dans les roues » au progrès… Si tous les partisans au projet se manifestaient, notamment les riverains de l’aéroport actuel, nul doute qu’ils feraient moins de bruit, le malheur, c’est qu’en France les médias donnent davantage la parole aux minorités qu’à la majorité…

    • il existe encore des rêveurs! Qu’est ce que le progrès? de ruiner la planète jusqu’au bout, ou de réfléchir sur le long terme pour que dans le futur tous les humains puissent se nourrir?
      Est il vraiment utile de sillonner la planète en avion?
      L’aéroport actuel est largement suffisant, et ce sont justement les médias, à la solde du pouvoir, qui vous font imaginer que le progrès c’est un aéroport qui ne sert à rien.
      D’autre part, souvenez vous que les autoroutes devaient être payantes le temps de les rembourser… Qui construit les autoroutes? Vinci entre autres. ses poches sont déjà pleines, et « il » voudrait les remplir encore, comme tous ceux qui vous donnent cette notion de progrès que cous défendez.
      Réveillez-vous!

    • Votre soit-disant « progrès » nous mène droit dans le mur! Aujourd’hui, nous avons déjà dépassé la capacité des ressources de notre planète. A quoi nous serviront ces aéroports, ces usines etc si nous n’avons plus rien à manger? S’il n’y a plus de poissons dans les océans, s’il n’y a plus d’abeilles pour polliniser nos arbres fruitiers et nos légumes? Si l’eau nous manque tellement on en utilise pour l’industrie et tellement elle est polluée? On ne peut pas cultiver le béton ni l’asphalte. Le profit, Le pognon, le pouvoir, la consommation effrénée, voilà ce qui régit la planète… pour combien de temps encore? Nous atteignons le point de non-retour. Alors réfléchissez un peu autrement. Il nous reste très peu de temps pour réagir. Ce qui commence, aujourd’hui, c’est le combat pour la survie, avec les sacrifices que ça suppose.
      Je ne suis pas « catastrophiste », mais tout simplement réaliste.

  13. Il est faux de dire que l’ayroport conduira à un meilleur développement économique en construisant cet ayroport plutôt qu’en développant Nantes Atlantique, dans la mesure où la capacité de Nantes Atlantique peut être porté à 9 millions de passagers par soit :
    – l’allongement d’un km de la ligne de tramway existante pour desservir l’aérogare
    – la desserte par autocar direct depuis Nantes et autres endroits bien choisi à un tarif non dissuasif (la desserte actuelle vinci est à 5 euros
    – l’utilisation de parkings en étages
    L’aménageur, mais aussi nos élus n’ont pas voulus étudier cette solution, ils préfèrent le projet pharaonique.
    Airbus a de toute façon besoin des pistes pour faire atterrir son bélouga qui alimente son usine.
    Concernant le bruit et la sécurité, il y a d’autres aéroports français moins bien lotis, comme Nice, Bordeaux qui auraient besoin alors de déménager, et ce n’est même pas au programme.
    C’est donc bien d’un nouvel aéroport, que l’on nous propose.
    Ces hommes politiques et gestionnaires économiques sont incompétents avec nos impôts, il faut les faire partir.

    • Bonsoir Vavasseur,

      La rénovation de Nantes Atlantique a été étudiée, et n’a pas été retenue pour trois raisons :
      – D’une part, la rénovation de l’aéroport actuel aux normes utilisées pour le futur aéroport du Grand Ouest couterait plusieurs centaines de millions d’euros, car il faudrait refaire une grande majorité des installations pour assurer des installations pérennes
      – D’autre part l’allongement de la piste se ferait au détriment des agglomérations alentour, qui sont déjà très proches de l’aéroport actuel. Certains batiments médicaux et scolaires devraient être détruits
      – Et enfin, l’aéroport se trouverait toujours engoncé dans une agglomération Nantaise, donc provoquant des nuisances pour les riverains, et proche d’une autre zone protégée : le lac de Grand Lieu. Donc poserait d’autres problèmes.

      Bien à vous,
      Arnaud de Vinci Airports

  14. Je suis étonnée de votre article qui ne va pas dans le sens de « consommer mieux » l’avion étant un moyen de transport catastrophique pour ses rejets de CO2 ; est ce un moyen d’avenir sachant que en plus dans quelques temps peu de gens peut être pourront ce le payer; et la frénésie des voyages est-elle l’avenir?
    Je vous renvoie au reportage de Hervé Kempf sur le site reporterre.net.

  15. Bonjour; je n’étais pas à la manif physiquement mais je suis solidaire de tout ces gens qui défendent une certaine idée de vie autre que ce que le monde veut nous imposer. Sans vouloir revenir à la charrette tirée par des ânes il est temps de réfléchir à autre chose que le fric, le nucléaire, le plus vite plus loin.
    Qui nous dicte cet aéroport le monde du capital? a-t-on pensé qu’il pourrait s’écrouler comme par le passé.
    On ferait mieux d’offrir le même bien être à tout les habitants de la planète.Un jour la révolution planétaire des pauvres gens fera payer ses abus à nos sociétés de nantis.

  16. Merci, c’est vrai, pour cet article sans parti pris et qui dresse un tableau assez large.

    Il est utile néanmoins de préciser encore quelques points.

    Nantes-Atlantique qui plafonne à 3 millions (ou 3,5) de passagers est-il saturé ? Bien sûr que non. Avec une dimension comparable, Genève compte 10 millions de passagers, San Diego, 17 millions.

    Nuisances sonores et sécurité ? Le cas Nantes-Atlantique n’est pas particulièrement critique en comparaison avec d’autres aéroports français. De plus, des solutions permettraient de réduire le bruit.

    Notre objectif de réduction des émissions de gaz à effet de serre. Cet argument non cité ici est peut-être pourtant le plus important. Si on ne veut pas d’un réchauffement de +4°C en 2060 (comme l’envisage la Banque mondiale ces jours-ci) avec toutes ses conséquences catastrophiques, des projets comme l’aéroport de NDDL sont absolument à bannir. Il faut au contraire en finir avec les scandales de la non taxation du kérosène, de la subvention du transport aérien et des low cost.

    A prendre en compte aussi l’épuisement des ressources pétrolières (dernière goutte de pétrole conventionnel en 2050) et des ressources naturelles en général. Un aller-retour Paris-New York, c’est 500 Kg équiv. carbone, soit la part annuelle d’une personne. Peut-on continuer ainsi à dilapider les ressources ?

    La zone prévue pour l’aéroport est classée zone humide à 98%. Elle doit donc règlementairement être compensée au double et cela, dans le ou les mêmes bassins versants. Pratiquement, cela est totalement impossible. Cela n’arrête cependant pas les porteurs du projet qui donc sont prêts à « s’arranger » avec la loi. La question se pose : de quel côté est le droit ?

    Concernant le développement économique et les emplois promis, la seule chose dont on soit sûr aujourd’hui c’est la perte d’emplois due à l’arrêt d’activités agricoles (emplois directs et induits). Pour ce qui est des promesses, beaucoup doutent. Certes, on aura une migration des activités mais quelles créations ? Le CéDPa, collectif de 1000 élus, a fait réaliser une étude socio-économique indépendante sur le projet qui a montré qu’il aurait plutôt un coût élevé pour la collectivité, et qu’il serait plus pertinent d’aménager l’aéroport actuel.

    Quelques réponses maintenant aux questions soulevées dans les commentaires précédents.

    Les opposants ont-ils attendu le dernier moment pour se faire entendre ? Non, certains agriculteurs maintenant à la retraite ont combattu pendant toute leur carrière contre cet aéroport. Il faut noter toutefois depuis les années 60, il y a eu une longue période où le projet d’aéroport semblait oublié (et où l’opposition n’était pas nécessaire). Puis dans les années 2000, avec Mr Ayrault, il a été remis sur le tapis.

    L’opposition n’est pas le fait de propriétaires qui veulent préserver leur pavillon car du fait du projet il y a eu peu de constructions. Il est le combat de paysans et de citoyens écolos ou non qui s’opposent au projet, le considérant comme contraire à l’intérêt général.

    L’impression d’une action des opposants marginaux, délinquants, extrémistes etc. n’est pas conforme à la réalité (mais les promoteurs ont bien entendu intérêt à le faire croire). Ce combat est au contraire exemplaire et réunit des mouvements, organisations, collectifs, syndicats et partis très divers qui s’entendent en relative bonne intelligence sur ce sujet (il n’y a en gros que le PS et l’UMP qui soient favorables au projet). Les manifs comme celle de samedi dernier sont très familiales.

    Les travaux ont-ils commencé ? Non. C’est pour 2014, si ça doit se faire. Aujourd’hui, ce sont des corps de ferme qui ont été rasés. Le plus grand mal n’est donc pas encore fait et il est toujours temps de s’y opposer.

    Il est prévu aujourd’hui de conserver l’aéroport Nantes-Atlantique pour les besoins d’Airbus. A NDDL, ce ne serait donc pas le déplacement d’un aéroport mais une création, ce qui est contraire aux engagements du Grenelle.

    Ne nous y trompons pas, la question de l’aéroport à Notre-Dame-des-Landes est représentative d’un vrai choix de société. Doit-on continuer sur les vieux schémas du développement, privilégier l’ambition, les intérêts privés (en espérant qu’il en retombe quelques miettes pour la population), la domination sur la nature, ou bien, prend-t-on un vrai virage pour un autre développement, la transition énergétique, l’arrêt du gaspillage des ressources naturelles, une certaine sobriété, la solidarité intercontinentale et intergénérationnelle…

    Un opposant du collectif 35 contre l’aéroport, non directement impacté mais concerné comme citoyen

    • Bonsoir M. Landais,

      Juste une précision : pour le cas où Airbus conserverait l’usage de la piste actuelle, seule celle-ci et la tour de contrôle seraient conservées, tout le reste (soit 320ha) seront récupérées par les agglomérations alentour, permettant ainsi de freiner l’étalement urbain.

      Bien à vous,
      Arnaud de Vinci Airports

  17. cet aéroport est plus que controversé ! y compris par des élus de droite, qui avancent que sa « rentabilité » est moi d’être assurée. Et le fait qu’il ait été décrété d’utilité publique n’y change rien. Plus fondamentalement, continuer à miser sur les déplacements en général est une ineptie au plan environnemental: il nécessitera outre les 650 Ha stérilisées, la construction de voies d’accès. Basé sur une augmentation du trafic, donc sur une augmentation de consommation d’énergies fossiles dont ce mode de transport ne PAIE PAS LE CÔUT RÉEL grâce aux mesures fiscales dont il bénéficie. L’aéroport actuel suffit largement à absorber le trafic prévu dans les 5 ans ! Voir ce qui se passe ailleurs sur ce même sujet.
    Enfin alors que des centaines d’agriculteurs voudraient trouver des terres à prix abordables afin de se convertir au bio, voilà que l’on stérilisera des centaines d’hectares au profit de moyens de transport bruyants, pollueurs ?
    va-t-on continuer d’importer des produits BIO en provenance de Hollande ou d’Allemagne ?
    On marche sur la tête !

  18. Le prochain aéroport sera plus écologique ???, quand verrons-nous des avions écolos?, quid de l’emplacement de l’aéroport actuel après.? Quel est l’avenir du transport aérien ? La seule chose que je peux comprendre c’est les nuisances subies par les habitants de l’agglomération nantaise. Dans ces histoires, on soulage une grande partie de la population au détriment de la nature et d’un nombre moins grand d’habitants

  19. Vinci, vinci… écolo compatible ? vous rigolez ! Quand on sait comment le transport par avion pollue, on se pose des questions sur le côté écolo de la chose. Et puis l’argument des emplois n’est plus de mise, il faut évoluer là dessus.

  20. tout d’abord merci pour cet article sans parti pris, et trés clair
    ce que je ne comprends pas dans cette affaire : c’est que ce projet est trés ancien, les habitants et autres organisations semblent attendre le dernier moment pour se faire entendre …
    ils mettent en péril des emplois déjà engagés pour garder une maison ! sur laquelle ils auraient été dédommagés … de l’extérieur on a l’impression qu’ils se servent des petites bêtes du coin pour préserver leur habitat , et les écolos et autres alter-tout se jettent dessus forcément.
    je regrette que leur façon de procéder semble contre-productive car donne une mauvaise image de leurs actions : on a l’impression d’une bande de baba cools anti systeme, extremistes, un peu violents qui disent juste Non mais sans apporter de solution ni de compromis. En tout cas c’est ce qui parait, s’ils veulent réussir leurs actions ils devraient agir en amont (dés 2002), et mieux communiquer
    l’idée est honorable certes mais aujourd’hui que les travaux ont commencé, que les investissements ont été mis en place, les embauches prévues, est il vraiment raisonnable de sacrifier des hommes, leurs emplois, la survie économique de leurs familles au profit d’une faune et d’une flore qui pourrait être déplacée dans d’autres bocages préservés quitte à négocier en contrepartie un site « bocage préservé » ailleurs

    • En fait, il me semble que les organisations s’expriment depuis le début sur le sujet mais que les médias ne les relayent que maintenant… voilà le problème.
      Les emplois sont un faux problème, en valorisant une région agricole on peut aussi créer beaucoup d’emplois… c’est un argument prétexte pour défendre un projet économique de gros sous où VINCI se taille la part du lion… L’ancien préfet de la région n’est-il pas devenu conseiller de Vinci…?

    • voyez sur le très long terme! ce ne sont pas quelques emplois qui vont sauver la planète! Ne croyez vous pas qu’on a assez détruite?
      peut on se nourrir grâce à des pistes en macadam? non! c’est avec des choses qui poussent dans la terre que l’on se nourrit.
      Vinci et compagnie nous leurrent, c’est LEUR profit qui compte, pas notre survie ou notre bien être.

  21. La concession de l »aéroport a été offerte pour 55 ans à VINCI avec un rendement de 12 %. Si le rendement est inférieur, ce sont les deniers publique qui compenseront. Le cout du chantier est de 620 milllions environ mais combien va couter la ligne SNCF, la 4 Voies.
    On est parti d’un aéroport qui devait recevoir des concordes et la chambre de commerce veut avec les collectivités nous faire absorber le déficit avenir.

    • Bonsoir M. Lévéder,

      Ce que vous dites est partiellement inexact : la concession fonctionne effectivement sur une balance de 12% de rendement, mais en sens inverse : si ce chiffre est dépassé, le surplus ira aux collectivités qui auront été parties prenantes du projet.

      Bien à vous,
      Arnaud de Vinci Airports

  22. J’ai aimé votre article qui présente bien les deux points de vue. J’aime aussi ce sujet qui est compliqué et casse les lignes politiques. La question centrale est peut-être de se demander si l’avion est bien le moyen de transport de la société futur ? Cette question mérite sûrement un débat national ? Il n’aura pas lieu ! L’abandon de l’aéronautique en France mettrait notre doux pays au rang des contrés sinistrés du sud de l’Europe.

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