Le plan d’attaque de la Défense sur l’environnement

Rédigé par Annabelle Kiéma, le 12 Feb 2014, à 13 h 38 min
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Le Ministère de la Défense annonce que le camp militaire de La Valbonne dans l’Ain fait peau neuve et se pare de vert. Il s’équipe de nouvelles structures écoresponsables qui visent à réduire significativement les consommations et l’empreinte carbone du site. Ce projet fait partie des réalisations de la Défense suite à ses engagements pris lors du Grenelle de l’environnement. D’ailleurs, à quoi ressemble le développement durable du point de vue de l’Armée de Terre ?

L’Armée de Terre et l’environnement

Armée de Terre et environnement ne semblent pas foncièrement liés. Ou du moins s’ils le sont, on pense davantage au pire qu’au meilleur.

Quand on évoque l’armée on visualise en effet des machines polluantes, des déchets et substances dangereuses qu’il faut éliminer, des quantités astronomiques de carburant englouties chaque année, d’immenses bâtiments consommateurs d’eau et d’énergie, etc. Mais apparemment chez les militaires aussi il arrive que l’on pense protection de la planète.

L’Armée a même mis au point une « Stratégie de développement durable de la Défense » (S3D) pour résoudre une problématique de taille : comment conjuguer environnement et entraînements militaires.


Ceci passe par obligatoirement par 3 éléments clés :

  • la préservation de la biodiversité.
  • l’éco-conception
  • et une maîtrise de la consommation d’énergie,

Les camps militaires, des espaces verts ?

CC : J.B. Tabone/SIRPA Terre

CC : J.B. Tabone/SIRPA Terre

Les camps militaires en France métropolitaine s’étalent sur 252.000 ha. Sur cette surface, 150.000 sont consacrés aux entraînements.

Les camps d’entraînements de l’Armée de Terre sont des espaces qui, par la force des choses, ont été préservés d’une certaine manière. Ces territoires, de par leur destination, n’ont en effet pas subi l’étalement urbain ou le développement industriel et n’ont pas été dévorés par l’agriculture intensive puisqu’ils sont réservés aux activités militaires uniquement.

Il est donc indispensable que l’Armée mette tout en oeuvre pour préserver cette biodiversité.

Ces terrains présentent en effet une certaine richesse de faune et de flore. C’est le cas du Camp d’Avon à Saint-Maixent-l’École qui abrite le crapeau à ventre jaune, une espèce protégée. Ou celui de Sissonne dans lequel viennent de nombreuses espèces de papillons. Quant au camp de Saint-Cyr Coëtquidan, il a installé sur son terrain une dizaine de ruches où travaillent des abeilles sauvages qui ont récolté leur pollen dans des pins et autres acacias tenus à l’écart de tout pesticide.

200 terrains militaires en France (soit l’équivalent de 42 000 ha) font d’ailleurs partie des réseaux classés Natura 2000

Le réseau Natura 2000 est un ensemble de sites naturels européens, terrestres et marins, remarquables et identifiés pour la rareté ou la fragilité des espèces sauvages, animales ou végétales, et de leurs habitats. En France, il comprend 1753 sites.

CC : J.B. Tabone/SIRPA Terre

CC : J.B. Tabone/SIRPA Terre

Pour préserver la biodiversité présente partout sur les sites, l’Armée de terre met en place des actions de gestion qu’elle coordonne avec différents acteurs de l’environnement comme les conservatoires Régions des espaces naturels, l’office national de la Chasse et de la Faune Sauvage ou encore l’ONF, l’office national des forêts, l’UNAF Union Nationale de l’Apiculture Française et la LPO, la Ligue de protection des oiseaux…

> suite : L’écoconception dans les matériels militaires

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Je fais partie de ce qu’on appelle désormais les « slasheurs » : je suis rédactrice / sophrologue / et j’enseigne le français comme langue...

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