Un statut légal pour ne pas enterrer le wwoofing

Rédigé par Annabelle Kiéma, le 18 Feb 2014, à 10 h 51 min
Un statut légal pour ne pas enterrer le wwoofing
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Le wwoofing, ces vacances participatives à la ferme grâce auxquelles tout un chacun a le loisir de découvrir les activités d’un agriculteur bio serait-il en danger ? C’est ce que croit le réseau WWOOF France qui réclame un statut légal pour cette pratique qui n’est, en aucun cas comme peut le prétendre la MSA, une forme de travail dissimulé.

Une absence de statut légal qui met le wwoofing en danger

WWOOF est un drôle d’acronyme qui désignait à l’origine «Working Weekends on Organic Farms» puis « Worldwide Opportunities on Organic Farm ».

Le réseau met en relation agriculteurs bio et vacanciers qui ont envie de découvrir le métier et pourquoi pas d’y participer activement. En plus d’une expérience inoubliable, ils reçoivent en échange de leur participation à la vie de la ferme le gîte et le couvert.
Cet échange de bons procédés rapproche les individus et les témoignages de ces nouveaux aventuriers sont toujours pleins d’enthousiasme.

etoile143Le wwoofing en France existe depuis fin 2007 et compte environ 500 hôtes et plus de 10 000 wwoofers par an ! Ce mouvement populaire né en Angleterre dans les années 1970 s’est depuis étendu dans le monde entier.

ferme

Le woofing, des vacances à la ferme CC : D-Lab

Le WWOOFing peut être pratiqué par tous. Comme l’indique la charte de WWOOF France, l’un des objectifs est de « permettre à des non-initiés d’avoir une première expérience dans le domaine de l’agriculture biologique et de l’éco-construction ».

point-exclamatiionMais en France, le wwoofing se retrouve confronté à un problème de taille car il ne bénéficie d’aucun cadre législatif. Le wwoofing n’est en effet pas considéré comme du bénévolat, ni comme du volontariat.

Cela voudrait-il dire que l’on peut le concevoir comme une forme de travail illégal ?

En aucun cas bien entendu. Le wwoofing ne peut être considéré comme du travail dissimulé puisque, comme le rappelle le réseau dans sa « pétition pour la création d’un statut légal du WWOOFing auprès de la MSA et l’abandon des poursuites judiciaires contre les hôtes wwoof », selon le code du travail, pour qu’il y ait « travail dissimulé », il faut démontrer un lien de subordination.

Or, dans le cas du wwoofing, le wwoofer n’est soumis à aucune obligation.

Son hôte ne peut lui réclamer une quelconque rentabilité ou exiger quoi que ce soit de lui. La seule obligation pour le wwoofer est d’exprimer une réelle volonté de découvrir l’agriculture bio et l’écoconstruction. La découverte passe bien sûr par la participation. Autrement dit, il s’agit ni plus ni moins d’entraide : le wwoofer est là pour donner un coup de main, selon ses envies et ses capacités. L’intérêt réside dans l’échange entre hôte et vacancier, et dans la promotion de techniques de travail plus respectueuses de l’environnement.

*

suite > une pétition pour soutenir les agriculteurs hôtes

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Je fais partie de ce qu’on appelle désormais les « slasheurs » : je suis rédactrice / sophrologue / et j’enseigne le français comme langue...

13 commentaires Donnez votre avis
  1. Le woofing. Doit continuer dans le même esprit…
    Je signe pour soutenir ce nouvel ecotourisme fraternel en espérant qu’une nouvelle loi
    Ne va pas faire pire que mieux !!!

  2. Mais sauvage avec des scies on coupe du bois et des deux cotés Si tu veux croire en un raisonnement a peu près juste. Les WOOfeurs peuvent aussi abuser de l’accueil de ces hôtes, n’est-ce pas? Si oui est-ce qu’il faut stopper les échanges entre humains parcequ’ils ne sont as toujours justes?

  3. Ce mouvement woofing me semble bon dans son ensemble pour apprendre simplement des pratiques agricoles. Cependant, à mon avis, on doit rester dans le domaine d’apprendre des rudiments et non d’ aller dans le domaine de produire coûte que coûte malgré l’urgence et le besoin de main d’oeuvre. Il me semble que là aussi, on doivent redevenir raisonnable et socialement responsable pour que vive ce mouvement pas foncièrement profiteur. Même s’il peut y avoir une tentation chez l’hôte de tirer profit de la situation en incitant le woofer à être fortement productif. A ce dernier d’ être informé de l’enjeu de sa présence sur la ferme et apporter ce qui lui semble nécessaire à une relation équilibrée.

  4. le wwoofing doit continuer
    système sociale et solidaire bravo

  5. Laissez nous vivre !!!!<

  6. je signe cette pétition pour soutenir les hôtes et les woofers, j’aimerai que cet échange magnifique reste possible. Les woofers sont des bénévoles qui ne veulent être « payés » en acquérant un nouveau savoir et en créant des liens avec leurs hôtes. Le woofing donne l’occasion a chacun de crée son aventure, s’il vous plaît ne nous privés pas de la simplicité de se système. Il participe à l’ouverture des esprits et renforce l’entraide entre les humains, de plus il permet aux plus petits budgets de voyager intelligemment. LE WWOOFING DOIT CONTINUER !!!

  7. le wwoofing doit continuer.

  8. Saleté d’hommes de loi. Le pire c’est qu’eux ont les paie pour chercher à rentrer toute ces formes de liberté dans leurs cases à la noix …
    Ils ont que ça à faire d’emm… le monde apparemment.

    Eh ben non y’a pas de cases c’est dommage ! Et vous ne pourrez tirer aucun bénéfice de ces pratiques et tant mieux !

  9. C’est un très bon moyen de rapprocher l’homme de la nature

  10. Le wwwoofing est un très bon moyen de rapprocher l’homme de la nature

  11. Je soutiens cette forme d’écotourisme participatif en signant la pétition.

  12. devise républicaine, vous aurez compris je suppose

  13. Préserver et promouvoir le wwoofing est essentiel, au nom de notre devis républicaine qu’est la fraternité. mais lui donner un cadre légal, c’est à mon avis un danger que de justement accepter une définition, des conditions d’exercice et s’exposer à des interprétations par des contrôleurs extérieurs (et NON Bénévoles eux!!!) leur donner le droit d’évaluer ce qu’est ou pas un acte solidaire; n’est ce pas un paradoxe bien français ????

Moi aussi je donne mon avis