Des nanoparticules se cachent encore dans les aliments

L’organisation ‘Agir pour l’Environnement’ a chargé un laboratoire reconnu de chercher des nanoparticules dans quatre produits d’alimentation courante. Résultat : tous les échantillons analysés contiennent des nanoparticules.

Rédigé par Hugo Quinton, le 23 Jun 2016, à 10 h 26 min
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Dans un communiqué publié le 15 juin dernier, l’association nationale de mobilisation citoyenne Agir pour l’Environnement affirme que des nanoparticules de dioxyde de titane (additif colorant E171) ont été retrouvées dans des échantillons de blanquette de veau de la marque William Saurin, de chewing-gums Malabar et de biscuits Napolitains de LU. D’autre part, des nanoparticules de dioxyde de silice (additif antiagglomérant E551) ont également été observées dans un mélange d’épices pour guacamole de la marque Carrefour.

Malgré les appels à la prudence, les nanoparticules sont introduites dans notre nourriture

Bien que selon l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation de l’environnement et du travail (ANSES), les nanoparticules sont jugées toxiques pour l’homme et que d’après la réglementation européenne, la mention « nano » se doit de figurer sur les étiquettes des produits alimentaires, l’enquête de terrain d’Agir pour l’Environnement(2) révèle qu’aucun produit n’était étiqueté « nano ». Ce qui laisse à penser que bien d’autres produits alimentaires contiennent des nanoparticules, sans que le consommateur puisse en être informé.

Quels sont les risques engendrés par les nanoparticules ?

On ignore encore la toxicité des particules de quelques millionièmes de millimètre : la connaissance de leur composition chimique ne suffit pas à prévoir leurs effets. Mais « l’intérêt des nanos dans l’alimentation est loin d’être avéré », précise le communiqué. Il s’agit essentiellement de rendre plus attractif un produit en modifiant sa couleur, son goût, sa texture. C’est pourquoi, en 2014, l’Union européenne avait imposé l’étiquetage obligatoire des produits qui contiennent des nanoparticules.

allergies-alimentaires-commercesAgir contre les nanoparticules

Agir pour l’Environnement souhaite maintenant saisir la Direction Générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des Fraudes (DGCCRF) afin qu’elle procède au rappel des produits incriminés. parallèlement, l’association va ainsi entreprendre tous les contrôles nécessaires afin de garantir l’information et la protection des consommateurs. Pour Magali Ringoot, coordinatrice des campagnes d’Agir pour l’Environnement, « cette enquête apporte la preuve qu’il y a défaillance dans l’information et la protection du consommateur. La réglementation, pour laxiste qu’elle soit, n’est même pas appliquée ! »

Depuis plusieurs années, de nombreuses études scientifiques montrent que les nanoparticules peuvent franchir les barrières physiologiques et ainsi se répandre dans le corps humain et l’environnement. Pour Agir pour l’Environnement, « il est urgent d’agir ! »

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