Mode. Des mégots sur le dos : C’est écolo !

Rédigé par Consoglobe, le 20 Aug 2009, à 10 h 14 min

Quand une styliste est sensible à la cause environnementale, cela donne parfois des créations aussi étonnantes que saugrenues. C’est le cas de la chilienne Alexandra Guerrero qui ramasse les mégots de cigarettes dans les rues de sa ville pour fabriquer toutes sortes de vêtements…si si !

Les mégots : matière recyclée

En cherchant un sujet accrocheur pour sa thèse de doctorat sur le recyclage, Alexandra Guerrero a très vite pris conscience du nombre incalculable de mégots de cigarettes qui jonchent  les sols urbains de Santiago. C’est ainsi qu’elle eut l’idée de les récupérer et d’en faire quelque chose d’utile tout en réduisant leur impact sur l’environnement.

Le saviez-vous ?

  • 4300 milliards de mégots sont jetés dans les rues chaque année dans le monde,
  • En France, 45 milliards de cigarettes ont été vendues entre janvier et octobre 2008,
  • Il faut 12 ans pour que les mégots se dégradent en milieu naturel !

Poncho en mégots de cigarette

Pulls, robes, ponchos….les filtres de cigarette en tant que matière première n’ont plus de secret pour la jeune créatrice. Vous allez me dire en grimaçant : "des mégots sur le dos ? !" Hé bien oui ! ces mégots collectés n’ont rien à se reprocher en matière de propreté puisqu’ils sont purifiés à 95 % !

>>>En effet, une fois récoltés, les filtres des mégots sont stérilisés à l’autoclave (un récipient à parois épaisses et à fermeture hermétique conçu pour réaliser sous pression des stérilisations à la vapeur), lavés puis passés à nouveau à l’autoclave et séchés. Les filtres sont ensuite déchirés, filés avec de la laine naturelle puis tricotés. Ils entrent pour 10 % dans la composition du vêtement final sachant que 100 mégots sont nécessaires pour la conception de chaque pièce.

Si ces vêtements décalés et responsables n’ont pas l’odeur de cigarette froide et ne représentent aucun danger pour la peau, leur nombre est encore restreint (bien que ce n’est pas la matière première qui manque !). Mais Alexandra Guerrero espère faire un tabac avec ses créations durables et souhaite développer une fabrication industrielle, pour créer "un bon impact sur l’environnement" . A 208 euros le poncho, c’est tout le mal qu’on lui souhaite !

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Article rédigé par Elwina, août 2009

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1 commentaire Donnez votre avis
  1. Je voudrais avoir les coordonnées de la jeune fille Alexandra Guerrero pour pouvoir avoir plus des renseignements et possible achat des produits
    merci

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